La Maison aux esprits
Si vous êtes une fille et que vous n’avez pas vu Jane the Virgin, lâchez tout ce que vous faites et lancez-vous là-dessus. Si vous êtes un gars, lâchez-vous lousse aussi, mais je suis plus réticente à vous le recommander car les gars dans mon entourage n’ont pas aimé. Bref. C’est une série que j’aime beaucoup, Jane, le personnage principal, est écrivaine et écrit du réalisme magique. Une de ses principales inspirations est Isabel Allende. Voilà pourquoi j’ai décidé de lire La Maison aux esprits qui traînait chez moi.
Le réalisme magique
Une petite introduction au réalisme magique. C’est bien simple : c’est un genre d’œuvres qui se situe dans un cadre réaliste, soit chez les humains, sur la planète Terre, à une époque et dans un lieu déterminé, et qui y glisse des éléments magiques, surnaturels, spirituels, très improbables. La Maison aux esprits est souvent donné en exemple pour ce style. Passons tout de suite au résumé, ça va rendre les choses encore plus claires.
Résumé
Dans un pays qui ressemble beaucoup au Chili, Nivea del Valle met au monde Rosa. Dès sa naissance, on voit que Rosa a une beauté plus qu’extraordinaire; hors de ce monde. Elle a une peau légèrement translucide, de longs cheveux verts et une grâce de créature aquatique. Bien des hommes tombent amoureux d’elle, mais aucun aussi raide qu’Esteban Garcia, un homme profondément macho et colérique, mais avec assez d’amour pour abreuver toute une vie une ou deux personnes. Il la demande en mariage, et, oh miracle, elle accepte. Malheureusement, elle meurt tragiquement avant même qu’ils aient eu le temps de se marier, empoisonnée par une boisson qui était destinée à son père.
Esteban, malgré son brûlant amour, décide rapidement de se tourner vers une des sœurs de Rosa, Clara, une jolie fille également mais dont la particularité réside dans sa tête : elle accorde peu d’importance aux choses terrestres et passe son temps à converser avec les esprits et à bouger les salières sur les tables. Elle prédit également des événements avec une précision phénoménale. C’est un drôle d’oiseau, mais Esteban s’y attache profondément.
Ensemble, ils ont trois enfants. C’est là que ça devient compliqué, parce que chaque enfant a une vie absolument trépidante, une des enfants a elle-même un enfant, et l’histoire devient une saga familiale saugrenue et trépidante qui nous émerveille et nous tient en haleine jusqu’à la toute fin.
Critique
C’était la première fois dans ma vie adulte que je lisais consciemment du réalisme magique. Et je suis tombée amoureuse. J’aime beaucoup les cadres réalistes à la base, ils me permettent de m’identifier aux personnages beaucoup plus facilement et de me faire une meilleure image mentale du décor. Et le petit côté magique m’a fait tomber à la renverse : ça donne au roman des tournures surprenantes, comiques et mystifiantes avec beaucoup de succès.
Une autre chose mystifiante : l’imagination débordante, intarissable, bouillonnante, d’Isabel Allende. L’histoire est dense, les personnages sont complexes, le décor est décrit minutieusement, les péripéties sont inattendues, c’en est vertigineux.
J’ai absolument adoré cette lecture. C’était prenant, rafraîchissant, il y a de la critique sociale et de l’amour, c’était léger et profond à la fois. Une autre belle lecture d’été.