Fantastique,  Se distraire

Chroniques des vampires, tome 2: Lestat le vampire

Entretien avec un vampire m’a tellement charmée que j’ai décidé de lire le deuxième tome presque tout de suite. Et même si tout est parfaitement cohérent avec l’univers qu’on a découvert dans le premier tome, l’expérience est assez différente dans Lestat le vampire. Le sous-titre aurait dû être : Le monde des vampires : Continuités et ruptures.

Résumé

Alors qu’Entretien avec un vampire est fascinant et légèrement cauchemardesque, Lestat le vampire est épique. Lestat, qui nous a été dépeint dans le premier tome comme un vampire assez sans-coeur merci, prend considérablement plus de profondeur. On le suit dès son enfance, une enfance misérable dans un château froid, avec une mère brillante mais émotionnellement absente et un père et des frères à peine dignes de mention qui lui interdisaient de s’éduquer. On le voit se sauver pour une vie meilleure et être ramené de force à la maison, rencontrer son grand ami (amour?) Nicolas avec qui il part à Paris pour devenir comédien, puis sa violente transformation en vampire par un inconnu qui, dès le lendemain, se jette dans le feu sous ses yeux. On comprend pourquoi Louis le trouvait haïssable dans le premier tome. Puis, on le suit dans sa quête de vérité : il veut comprendre d’où il vient et si des créatures de la nuit comme lui vivent pour une raison, ce qui l’amène à voyager à travers le monde et à poursuivre un des plus vieux vampires de la Terre.

Donc non seulement Lestat vit des aventures rocambolesques avant et après sa transformation, mais il apprend le secret de la création des vampires. Et ça, c’est particulièrement excitant : j’ai été prise au jeu, j’avais l’impression d’être une des rares élues à connaître un secret vieux de milliers d’années. Le livre lui-même, celui qu’on lit, a une histoire : il est supposément écrit par Lestat dans une tentative révolutionnaire et extrêmement dangereuse.

Impressions

Dans le fond, Lestat le vampire suit la même veine qu’Entretien avec un vampire : les frontières du bien et du mal se brouillent. Après tout, avant leur transformation, les vampires étaient des humains comme vous et moi, ce qui fait que ces livres sont bien plus que des simples romans fantastiques. Dans mon cas, ils poussent une réflexion sur la mort que j’ai rarement dans la vie courante.

Avec cette série, Anne Rice à réussi à créer des «page-turners» avec des livres entiers, c’est-à-dire que dès qu’on termine un tome, on a envie de lire le prochain. Je n’ai eu le droit que de goûter au plaisir de découvrir des secrets vieux comme le monde: si je veux vraiment comprendre les créatures qui terrorisent les pauvres mortels la nuit, il faut que je continue. J’en oublie presque que tout ça n’est que de la fiction.