Bienvenue à la librairie Hyunam, de Hwang Bo-reum

Oh là là, quelle perle! J’ai trouvé le livre feel good par excellence, et ce n’est même pas une romance. C’est mieux que ça : c’est un livre qui nous fait croire en les autres, en soi-même et en la vie. C’est léger et touchant et impossible à déposer. J’en ai encore le cœur qui frétille!

Résumé

Yeongju, après une vie à travailler comme une folle pour se prouver quelque chose (ou, à bien y penser, pour prouver quelque chose à ses parents), pète un câble et laisse tout tomber. Elle n’a qu’une chose en tête : ouvrir une librairie, un rêve d’enfance qui lui permettrait de vivre dans les livres, comme elle le faisait petite. Elle engage Minjun, un jeune homme qui s’est démené lui aussi toute sa vie pour finalement, après deux ans d’essais infructueux, abandonner tout espoir de se trouver un “bon” travail. Il sera barista. Pour deux ans, l’avertit-elle. La librairie ne durera probablement pas au-delà de cette période.

Mais ce sont deux années, oserais-je le dire?, magique. Une communauté se tisse autour de ce petit havre de paix. Les gens se rencontrent, osent être eux-mêmes, et guérissent tranquillement de leurs blessures. Personne ne peut savoir ce que nous réserve le futur, mais dans la librairie du quartier Hyunam-dong, le présent est bien suffisant.

Impressions

J’ai cherché délibérément un livre du genre quand j’ai réalisé à quel point mon travail occupait une grosse partie de mon temps et de mon énergie. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais c’est un ajustement à faire. Ma vie change, et les questions philosophiques émergeaient en même temps que mon anxiété. J’avais envie d’un livre qui allait me faire sentir moins seule dans cette situation. Eh oui, je suis douée pour me sentir seule même dans les situations les plus universelles possibles. Et je soupçonne que je ne suis pas la seule (ta dum tschh).

Je suis tombée en amour très rapidement avec ce livre. Il s’y dégage un sentiment de bien-être et d’acceptation qui est un peu addictif. Chacun des personnages est sympathique à prime abord et le devient encore plus quand on apprend ses difficultés. On en vient à les aimer profondément. En plus, je crois que tout grand lecteur peut comprendre le rêve d’ouvrir sa propre librairie, et ce livre permet de réaliser ce rêve par procuration.

Je termine cette critique des semaines après avoir lu ce roman, et vous savez quoi? Il me manque. J’aimerais tellement pouvoir le lire de nouveau pour la première fois. C’est un livre qui garantit un bon moment à son lecteur. Quand on est en proie à des questions existentielles, il n’y a pas mieux.