Coups de coeur,  Se distraire,  Suspense

Le Chardonneret

Je suis en décalage horaire et mon cerveau n’est pas tout là, je ne sais pas à quel point je ferai une bonne critique. Et il faudrait vraiment que je fasse une bonne critique pour rendre hommage à ce livre incroyable. Je vais faire de mon mieux.

Résumé

L’autre jour j’ai passé une bonne demi-heure à résumer le livre à mon chum. Il a fait preuve d’une patience exemplaire (merci mon amour) mais je ne veux pas vous ennuyer. De toute façon, mon but c’est que vous lisiez ce livre.

Alors voici ce que je vais dire : Theo perd sa mère à l’âge de 13 ans, alors qu’il visitait avec elle un musée victime d’une attaque terroriste. Étant donné que ses parents sont séparés (et que son père est un trou du cul), il n’avait qu’elle. Il se retrouve alors seul au monde. Mais il a une compagne perpétuelle : une peinture appelée “Le Chardonneret” (une vraie peinture d’ailleurs), peinte par Carel Fabritius au 17e siècle. Cette peinture, il l’a “sauvée” des décombres, incité par un mourant. Il devient alors, d’un seul coup et malgré lui, orphelin et voleur d’une des oeuvres d’art les plus connues au monde.

Impressions

Ce livre m’a eue à l’usure. À force d’en entendre constamment parler comme d’un chef-d’oeuvre, j’ai fini pas mettre la main dessus, sous format électronique. J’avais donc plus ou moins conscience qu’il s’agissait d’une grosse brique (800 pages). Tant mieux, parce que sa longueur m’aurait peut-être découragée, et quel dommage ç’aurait été!

Ce livre m’a happée et m’a impressionnée comme rarement. Au début, je pensais que ça allait être l’histoire d’un pauvre orphelin traumatisé, un livre surtout touchant. Erreur. Ensuite, je pensais que ça allait plutôt tourner autour de sa vie dans la famille de son ami d’enfance, une famille riche avec des problèmes cachés. Erreur. Ensuite, je me suis dit que ça allait être l’histoire de son père débile qui revient dans le décor pour détruire sa vie. Erreur.

J’avais tort, constamment. Je n’arrivais jamais à prévoir ce qui s’en venait. Et ça en faisait un vrai page-turner. Alors là je me suis rendue compte à quel point c’était un livre incroyable, et je suis tombée en amour. Ça m’a pris trois semaines à le lire, mais je l’ai trouvé trop court. Parce que les pages ne servent pas à rien : elles servent à se faire absorber complètement dans le roman, à connaître intimement les personnages et à voir toutes leurs nuances de gris, à enchaîner les péripéties imprévisibles et les environnements hallucinants.

Oui, c’est une brique. Oui, c’est un prix Pulitzer. Mais ne vous laissez pas intimider. C’est un livre que je recommande à absolument tout le monde; un excellent livre, dans tous les sens du terme.