Se distraire,  Suspense

Station Eleven

J’ai entendu pour la première fois parler d’Emily St. John Mandel l’été passé. Elle m’avait complètement charmée, au point que L’hôtel de verre s’est taillé une place dans mes coups de coeur.

L’été passé, au cas où vous l’auriez oublié (hi que je suis drôle), on était en pleine pandémie. Alors ça me tentait plus au moins d’attaquer Station Eleven, un de ses plus grands succès, qui parle d’une épidémie qui ravage la civilisation en quelques jours. Il est sorti en 2014, 5 ans avant la COVID. On dirait presque une prémonition.

Mais maintenant que je suis en train de vivre ma best life en Allemagne et que notre pandémie mondiale me semble bien loin derrière moi, je me sentais prête à me faire chambouler encore une fois. Et à vérifier à quel point je suis une fan d’Emily.

Résumé

Jeevan reçoit un jour un appel d’un ami médecin, qui lui annonce le plus sérieusement du monde qu’un virus est en train de tuer tout le monde très rapidement, et qu’il doit se réfugier quelque part avec le plus de provisions possible. Deux ou trois jours plus tard, les humains tombent comme des mouches. Seules quelques poches de population sont épargnées par la maladie, et doivent apprendre à vivre dans un monde sans électricité, sans moyen de communication, sans soins de santé, bref sans civilisation.

Impressions

C’est le deuxième roman d’Emily St. John Mandel que je lis, et je crois voir ce qui fait que je l’aime de façon aussi catégorique.

Elle est humble: elle ne nous jette pas de la poudre aux yeux avec des phrases poétiques mais creuses; elle essaie de bien faire ça, tout simplement.

Elle est professionnelle; elle écrit avec finesse et attention, ce qui donne des livres à la fois accrocheurs et techniquement bons. Elle écrit des bons dialogues, elle invente des personnages réalistes et attachants et une histoire complexe, le tout avec des mots justes et un rythme soutenu qui nous tiennent accrochés du début à la fin.

Elle est sensible; elle crée des personnages que j’aime beaucoup, surtout ses personnages féminins. Je les trouve réalistes, je m’identifie à elles, et je me préoccupe sincèrement de leur bien-être. Elle m’émeut, et elle le fait avec douceur.

En plus elle est toute cute et elle a la même coupe de cheveux que moi. Alors ça, ça m’achève.