Psychologie,  Se distraire,  Se renseigner

Tu devrais peut-être en parler à quelqu’un, de Lori Gottlieb

Dans la catégorie des livres de psychologie, apparemment ce livre est plutôt un must. Ça m’a pris une éternité avant de réussir à l’obtenir à la bibliothèque, mon amie fan de psychologie l’a lu, et surtout, ma mère psychologue l’a lu ET aimé. Pour ma part, j’avoue que je ne vois pas trop comment on pourrait ne pas aimer ce livre.

Résumé

Lori Gottlieb est psychologue, et une personne mal avisée pourrait se dire qu’elle a compris la vie et qu’elle peut se “traiter” seule. Erreur. Quand son chum la laisse après deux ans parce qu’il réalise qu’il ne veut pas vivre avec un enfant (elle a un petit garçon), elle devient on ne peut plus classique : elle pleure sans arrêt, elle rumine, fulmine avec ses amies et se rabaisse en alternance. Quand quelqu’un lui propose d’aller voir un psy, elle y va en espérant que ce psy lui confirmera que son ex est bel et bien un sociopathe.

Il ne fera pas ça, bien sûr. Comme elle le fait avec ses propres clients, il va plutôt l’aider à mettre de l’ordre dans ses émotions et à aller au coeur du problème. Il l’aidera à voir une foule de choses dont elle avait à peine conscience, tandis qu’elle aidera ses clients à naviguer leurs problèmes à eux. C’est ainsi que nous, lecteurs, pouvons se rendre compte que les psychologues sont humains aussi, et qu’en tant que clients, on peut leur apprendre autant de choses qu’eux nous en apprennent.

Impressions

J’ai beaucoup, beaucoup apprécié ce livre. Lori Gottlieb est drôle, brillante et très humaine. Elle admet ses faiblesses sans manquer de confiance en elle. On se sent privilégiés d’assister à son cheminement chez son psychologue.

Mais je crois que ce j’ai préféré dans ce livre, ce sont ses rencontres avec ses patients à elle. Elle parle de quelques-uns d’entre eux : une jeune femme aux tendances auto-destructrices, un homme hautement désagréable qui cache un coeur tendre, une femme âgée suicidaire, et une femme dans la trentaine condamnée à mort par un cancer. J’ai pu me reconnaître un peu dans chacune de ces personnes, et c’est leurs histoires qui m’ont le plus touchée. J’ai pleuré à la fin, évidemment. C’était vraiment magnifique.

Ce livre peut convenir selon moi autant aux gens qui sont déjà en thérapie qu’aux gens qui n’y sont jamais allés. Moi, si je n’y étais pas déjà, j’aurais pas mal le goût d’y aller. Il n’y a pas grand-chose de plus important que ce qui se passe dans notre tête.

P.S. Connaissez-vous Dear Therapists? C’est un podcast où Lori Gottlieb et Guy Winch font une rencontre de thérapie avec quelqu’un de différent à chaque fois, et j’aime bien. En anglais seulement.