Se distraire

Ce livre de John Irving demande de la patience

… Et moi je n’en ai pas eu. Voici un des quelques livres dans ma vie que je n’ai pas réussi à finir, malgré tout mon respect pour l’auteur et l’oeuvre.

John Irving est talentueux, c’est évident. Ses mondes sont vastes, ses personnages sont nombreux et complexes, ses histoires sont rocambolesques et amusantes, et ça fait des romans divertissants et surprenants.

Mais dans L’Hôtel New Hampshire, on dirait qu’il manque de magie, et de direction. L’histoire est un peu trop abracadabrante pour être ne serait-ce qu’un tant soit peu crédible : un couple achète un ours pour lui faire faire des tours. Il font des enfants, l’ours devient vieux, le père décide alors de construire un hôtel. Bientôt, un vieil ami leur apprend qu’il a maintenant un ours intelligent, qui est en fait une femme déguisée en ours… Et ils fondent un nouvel hôtel, au même nom mais cette fois-ci à Vienne. Il y a des putes. J’ai décroché.

La sexualité dans le livre est légèrement tordue (désir incestueux, viol d’une jeune fille, coït entre une ours et cette même jeune fille). Les émotions sont superficielles, sûrement pour faire drôle : la mort de la mère et d’un des enfants ne fait pas un pli aux autres membres de la famille. On se demande où ça s’en va, et quand est-ce que ça peut bien finir : à la mort du narrateur?

Je me compte quand même courageuse de m’être rendue presque jusqu’aux trois-quarts. Mais je vous conseille de vous passer de cet acte de bravoure.


L’Hôtel New Hampshire

John Irving

19,79 $