Romans policiers,  Se distraire

L’évaporée du Red Light

Je ne lis pas assez de romans policiers pour mon propre bien. Ils me font vivre des émotions auxquelles je ne suis tellement pas habituée au quotidien que pour décrocher, c’est idéal. Alors quand j’ai vu passer L’évaporée du Red Light, écrit par un diplômé en traduction de l’Université de Montréal (yeah), apprécié pour son style (quelle sorte de lecteur n’aime pas le style?), j’ai sauté sur l’occasion.

Résumé

Un beau matin, l’enquêteur Stan Coveleski reçoit dans son bureau une bien jolie jeune femme au nom évocateur. Loretta Lamour, danseuse au cabaret Full Moon, requiert ses services pour retrouver son amie Gisèle, cigarette girl, qui a disparu sans laisser de traces. Comment refuser quand la cliente est aussi adorable?

Coveleski a à peine commencé son enquête que les choses se compliquent à une vitesse fulgurante. La petite Gisèle est plus prisée qu’il l’aurait cru. Travailler au Full Moon n’est pas sans son lot de risques…

Impressions

Je voulais un roman policier divertissant et bien écrit : j’ai été servie. Le rythme était rapide et entraînant, les dialogues étaient drôles et le personnage de Coveleski était attachant et bien défini. J’ai aussi été agréablement surprise de constater à quel point les scènes d’action étaient graphiques. On peut entendre les os craquer, voir le sang gicler, et sentir les coups s’abattre sur nos têtes. Ça m’a fait rire tout en me donnant légèrement la nausée. C’était parfait.

Comme mentionné dans le résumé, l’histoire est compliquée. Il y a beaucoup de personnages, ils se connaissent tous d’une façon ou d’une autre, et ce n’est pas toujours facile de garder le fil. C’était comme dans les films d’action : toute l’information pertinente est compactée dans un dialogue de 30 secondes et si on rate ça, c’est tant pis pour nous. Et je suis le genre de personnes qui ratent ça. Malgré tout, j’ai réussi à comprendre l’essentiel sans avoir à relire des passages, alors j’étais fière de moi.

Je n’ai pas adoré l’attirance louche de Coveleski pour une jeune fille à peine majeure, et surtout pas le fait que cette fille ait assouvi son désir en guise de remerciement. Mais on peut toujours blâmer l’époque : la situation des femmes dans les années 40-50 n’était pas particulièrement joyeuse. Et autrement, ces années ne manquent pas de charme.

L’évaporée du Red Light est la huitième enquête de Coveleski, et je peux confirmer qu’elle peut très bien être lue individuellement. Mais je suis bien contente de savoir que si je souhaite me replonger dans l’univers, j’aurai des heures et des heures de plaisir devant moi.