Death of a Kitchen Diva (Mort d’une diva de la cuisine)

J’étais dans le Maine dans les deux dernières semaines avec une amie, et on est passées par le très touristique village de Bar Harbor. La veille, on avait fait une randonnée de 25 km (pour vrai), incluant deux sommets, et vous comprendrez que le lendemain on était crevées. Alors après avoir savouré un brunch composé d’oeufs, de patates, de saucisses, de bacon et d’un énorme pancake surmonté d’une boule blanche qui me semblait être de la crème glacée mais qui en fait était du beurre (dégueu, peut-être, mais quand ça fond on s’en rend moins compte et c’est délicieux), on a fait du magasinage.

Nous sommes passées, entre autres, dans une librairie, parce que mon amie voulait un livre pour le voyage. J’avais ma liseuse et donc je regardais surtout ce qu’il y avait de niaiseux dans la section cadeaux, quand mon amie s’exclame : “Viens voir ça!”

Dans la section Maine de la librairie, composée de romans d’auteurs locaux, il y a avait toute une série de livres de Lee Hollis aux titres absolument irrésistibles : Death of a Chocoholic, Death of a Pumpkin Carver, Death of a Lobster Lover… Des genres de romans policiers culinaires, écrits par un frère auteur de romans policiers et une soeur qui a gagné des prix en cuisine. Mon amie s’apprêtait à dévaliser la rangée au complet, alors je me suis dépêchée d’en prendre un. Ma liseuse a pris le bord : je ne crois pas qu’il existe de lecture plus appropriée pour des vacances dans le Maine.

Résumé

Hayley Powell est une journaliste au Island Times, un journal de Bar Harbor. Mère monoparentale de deux ados, elle peine à joindre les deux bouts. Son boss lui propose alors de reprendre la rubrique alimentation du journal. Elle n’est pas vraiment une écrivaine, mais c’est vrai que ses amies s’extasient continuellement sur ses plats, et elle accepte avec fébrilité.

Elle se découvre alors une agressive rivale : Karen Applebaum, qui tient la rubrique alimentation de l’autre journal local (il y en a deux). Commence alors une querelle de plus en plus acerbe, qui ne finit que quand Hayley retrouve Karen chez elle, la face dans une chaudrée de palourdes, morte. Bien entendu, tout le monde soupçonne l’innocente Hayley. Elle prend alors l’investigation en charge, de façon non officielle bien sûr, pour trouver le vrai coupable et éviter la prison. À travers tout ça, la lectrice peut lire ses chroniques et ses recettes (il y en a 7).

Impressions

Avec un concept comme ça, il aurait vraiment fallu que ce soit écrit comme un pied pour gâcher mon plaisir. Et je vous rassure, ce n’était pas le cas. C’était drôle, léger, et familier comme une doudoune (un petit séjour dans le coin a suffi à me donner cette impression).

Pour les recettes, on repassera : je n’ai pas la patience de faire mes propres raviolis, et je n’ai pas envie d’acheter du homard juste pour farcir des champignons. J’ai essayé le Orange Blossom, un cocktail du livre fait avec du gin et du jus d’orange, et je l’ai trouvé tellement infect que je l’ai jeté dans l’évier. Mais tous les goûts sont dans la nature. Et de toute façon, qui lit un roman pour faire la cuisine?