Se distraire

La fin de la solitude

Même si j’ai un nom allemand, je ne parle pas allemand, pas très bien en tout cas. Et je m’en vais en Allemagne pendant un bout de temps. Je capote. Alors j’ai commencé à lire le Vocable allemand. C’est super : ce sont des articles écrits en allemand et partiellement traduits en français, ce qui, j’espère, va m’aider à ne pas mourir de gêne là-bas.

C’est dans ce magazine que j’ai appris l’existence de Benedict Wells, un écrivain suisse-allemand qui a eu un succès très enviable : son premier livre a été adapté au cinéma, son oeuvre a été traduite en 38 langues et il gagné le prix de littérature de l’Union européenne pour La fin de la solitude. Mais bien sûr, on n’est pas en Europe ici alors je n’en avais jamais entendu parler. Je ne suis pas encore assez bonne pour lire un roman en allemand, mais au moins, je peux lire des livres d’auteurs allemands.

Résumé

Un jour, sans avertissement, les parents de Jules, Marty et Liz meurent dans un accident de voiture. Jules est encore un enfant. Les trois enfants vont alors vivre dans un internat, où ils sont séparés l’un de l’autre et commencent à se perdre de vue. Jules n’a qu’une amie : Alva. Ils sont trop jeunes pour s’en rendre compte, mais ils sont amoureux. Eux aussi finiront par se perdre de vue. Mais ils n’arriveront pas à s’oublier.

Impressions

Ce roman est bon, j’ai pu le voir assez rapidement. Il a quelque chose d’honnête et de beau qui m’a charmée. Mais il est aussi assez mélodramatique : c’est voulu, mais en général je ne mords pas très bien à l’hameçon.

En tout cas, c’est ce que je plaisait à me dire, jusqu’à la scène où deux jeunes enfants viennent visiter pour la dernière fois leur mère qui est en train de mourir d’un cancer à l’hôpital. Mon coeur s’est déchiré en mille morceaux et j’ai pleuré pendant une bonne demi-heure. Je ne savais pas si j’allais m’en remettre. Il paraît que l’auteur lui-même pleurait en lisant ce livre. Eh ben ça paraît.

Il est très rare que je pleure aussi longtemps à cause d’un livre ou d’un film. Généralement, ça m’arrive aux moments où je m’y attends le moins (la dernière fois, c’était à la fin de la saison 2 de Love is Blind. Mais chut, faut pas le dire trop fort.) Peut-être parce que justement je ne m’attends pas à être touchée. Je saute à pieds joints dans des histoires émouvantes en m’attendant à rouler des yeux, et puis je me fais écraser le coeur par du talent inusité.

En plus, je n’aimais pas tant que ça cette jeune mère. Mais cette scène était réaliste et assez bien racontée pour que je puisse m’en faire une image vive. Tout le livre était comme ça. Alors veut, veut pas, il est probable que vous vous fassiez avoir aussi.