Science-fiction,  Se distraire

Sea of Tranquility, d’Emily St. John Mandel

Je commence à être une habituée d’Emily St. John Mandel. J’ai maintenant lu ses trois romans les plus récents : Station Eleven (2014), L’Hôtel de verre (2020), et finalement Sea of Tranquility (2022). Et laissez-moi vous dire qu’être fan d’elle, ça paye. Qu’est-ce que je me sens choyée.

Résumé

Qu’est-ce qui relie Edwin St. John Andrew, jeune aristocrate du XXe siècle, Vincent (qu’on connaît de L’Hôtel de verre), du XXIe siècle, et un violoniste dans un aéroport, du XXIIIe siècle? Ces trois personnages ont vécu le même phénomène : un épisode soudain de noirceur, comme un aveuglement passager ou une éclipse solaire, une impression d’être dans un endroit très vaste et des notes de violon suivies d’un son incompréhensible.

Autre élément non négligeable : ces trois personnages ont croisé le chemin d’un certain Gaspery Roberts. Toujours le même Gaspery Roberts, qui vient quant à lui du début du XXVe siècle, et qui est chargé par l’Institut du Temps de découvrir quel était cet étrange phénomène. Serait-ce une sorte de bug? Aurions-nous finalement la preuve que la vie telle que nous la connaissons est une simulation?

Impressions

En termes d’histoires de voyage dans le temps, rien de nouveau sous le soleil. Je suis en train de regarder Doctor Who, et après 11 saisons complètes où on suit quelqu’un qui ne fait que ça, voyager dans le temps, un petit roman n’a pas beaucoup de chances de me surprendre.

Et bien sûr, ce n’est pas ça le point. D’ailleurs, on ne saura pas si le monde est bel et bien une simulation ou non. Comme avec ses autres romans, Emily St. John Mandel construit avec Sea of Tranquility une histoire tranquille et douce, où l’arc narratif est un prétexte pour explorer notre humanité. Qu’est-ce que ça signifierait pour nous si nous vivions dans une simulation?

Il y a bien sûr un suspense, une raison qui nous fait malgré tout tourner les pages avec avidité. C’est la raison aussi pour laquelle je me suis sentie si choyée en tant que lectrice. Les trois personnages de différentes époques, je les ai reconnus. Je les avais vus, directement ou indirectement, dans L’Hôtel de verre ou dans Station Eleven. Quand je me suis rendue compte que tous ces livres étaient liés entre eux, même si ces trois livres ne forment en rien une trilogie, je voulais savoir pourquoi. Et même si ce n’est pas du tout nécessaire d’avoir lu les autres livres pour comprendre celui-ci, j’ai vu ça comme un petit cadeau aux fans. Un petit cadeau pour moi.

Un très beau livre, comme tous les autres de cette excellente auteure.