Classiques,  Se distraire

Bonjour tristesse

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Premier contact avec Françoise Sagan, cette auteure au si beau nom (de plume) et au visage si sympathique (voir la photo). J’avais entendu souvent parler de Bonjour tristesse, sans vraiment savoir ce que c’était. Et comme d’habitude quand je ne sais pas à quoi m’attendre, j’ai été assez surprise : il était court, facile à lire, et, d’un point de vue de 2022, pas particulièrement original. Mais ce que j’avais oublié, c’est que ce livre n’a pas été écrit cette année, mais il y a 70 ans. Un temps où les femmes et leur sexualité n’étaient pas particulièrement valorisées, disons ça comme ça.

Résumé

Cécile a 17 ans. Elle vient d’échouer son baccalauréat, et passe un été à la plage avec son père et la maîtresse de celui-ci (la mère de Cécile est morte il y a déjà bien longtemps). La fille et le père se ressemblent dans leur tempérament : les deux mettent le plaisir en priorité. Cécile s’entend bien avec la maîtresse de son père, jeune aussi, et passe un été tout ce qu’il y a de plus cliché : siestes sur la plage, baignades plusieurs fois par jour, et un amour d’été, un jeune homme de 26 ans qui étudie en droit, avec qui elle perd sa virginité.

Un jour, le père de Cécile annonce qu’Anne, une amie de sa défunte femme, viendra leur rendre visite. Anne jure avec les vacanciers : elle est sérieuse, intelligente, et essaie de remettre Cécile sur le droit chemin, notamment en l’obligeant à étudier pour son baccalauréat et en lui interdisant de fréquenter le jeune homme de 26 ans. Quand Anne et son père annoncent qu’ils ont décidé de se marier, Cécile met un plan en oeuvre pour les séparer. Plan qui réussit un peu trop bien…

Impressions

Je m’attendais un peu à être soufflée, ce que je n’ai pas été. Mais franchement, c’est pas la faute à Françoise (vous voyez, j’ai déjà de l’attachement pour elle) : premièrement, je m’attendais à quelque chose de philosophique, allez savoir pourquoi (à cause de son lien avec Sartre, peut-être?), alors que c’est une bonne vieille fiction. Et puis, elle avait 18 ans quand elle a écrit ce livre. Ce qui fait peut-être en sorte que je n’avais pas envie de crier au génie, mais ce qui explique aussi pourquoi je trouvais que la narratrice de 17 ans était tellement crédible. Je ne suis pas vieille, et je ne pense pas que je me souviens aussi bien de ce qu’avaient l’air mes 17 ans (soupir).

Comme je l’ai mentionné, ce livre est très court, et je l’ai lu en deux petites soirées. Je ne me suis pas ennuyée. Je trouvais Cécile un peu énervante, mais qui ne l’est pas à 17 ans? Et la fin ouverte fait bien son travail : j’y pense de temps en temps, en me demandant ce qui est vraiment arrivé.

Contente d’avoir fait ta connaissance, Françoise.