Développement personnel,  Se renseigner

The Goddess Revolution

Je suis très, très excitée de vous présenter ce livre.

En partant, je souhaite être transparente et me libérer en même temps d’une vague honte : j’ai trouvé ce livre grâce à une publicité Facebook. Eh oui. Les algorithmes m’ont comprise, je n’ai plus de secrets pour eux, je suis tombée dans le piège. Mais je commence à croire que parfois, c’est une bonne chose, car sans ça, je n’aurais peut-être jamais découvert The Goddess Revolution.

Contexte

Je vais vous raconter des choses intimes, que je n’ai pas tendance à raconter aux gens. Mais je crois de plus en plus qu’il est nécessaire de parler de ces choses-là, parce que je suis très loin d’être la seule à avoir vécu ce genre d’expériences. Ça suffit d’avoir honte et de souffrir en silence!

Comme à peu près 99% des femmes, je n’ai pas une relation évidente avec la nourriture et mon poids. Ça n’a pas toujours été le cas : durant mon enfance et jusqu’à environ l’âge de 15 ans, je ne pensais pas à ça. Je mangeais à ma faim, je n’avais pas de notion de bons/mauvais aliments, et je n’avais aucune idée de mon poids.

J’ai ensuite eu ma première crise de colite ulcéreuse. Manger est soudain devenu extrêmement douloureux, je rejetais tout ce que j’ingérais, et j’ai perdu du poids, je ne sais pas combien. Puis, j’ai été prise en charge et mon médecin m’a prescris de la cortisone, un médicament extrêmement efficace et qui m’a sauvé la vie, mais qui peut avoir comme effet secondaire de faire augmenter l’appétit et d’entraîner de la rétention d’eau. J’ai repris tout le poids que j’avais perdu, et plus. De “mince”, je suis passée à “boulotte”. Toujours pas de problème, je n’étais plus malade et c’était agréable de manger, la vie était belle.

Puis, les gens ont commencé à faire des commentaires. “Il faudrait peut-être que tu commences à faire un peu attention.” “Ton visage était plus beau avant.” “Tu pourrais essayer de manger moins de pain, le pain, ça fait grossir.”

J’ai donc décidé de manger moins et de faire plus d’exercice. L’affaire, c’est que quand je décide de me lancer dans un projet, je n’y vais pas à moitié. J’ai commencé à ignorer mes sensations de faim et à manger le minimum pour survivre. J’ai commencé à faire de l’exercice et à me renseigner sur la nutrition sur Internet (pire place où faire des recherches quand on ne sait pas ce qu’on fait, en passant). Bientôt, j’étais complètement déconnectée de mon corps. Je ne savais plus si j’avais faim ou non. Je mangeais à peu près uniquement des fruits et légumes parce que c’était “santé”, je disais que je n’avais pas faim à chaque fois que j’allais au restaurant, et je me pesais tous les jours. Je me sentais misérable, mais ça marchait en maudit. Je reperdu tout le poids que j’avais regagné.

Les commentaires ont changé. Il y en avait qui disaient que j’étais trop mince, qu’il fallait que je mange plus. D’autres m’admiraient, me demandaient comment je faisais. Je ne savais pas si je devais être fière de mon corps ou pas.

Un jour, les médecins m’ont dit que si je perdais encore 2 livres, ils allaient me nourrir avec un tube. J’avais froid tout le temps, je sentais mes os quand je m’assoyais, et je faisais peur aux gens. Je me suis dit finalement dit que ça suffisait, et j’ai décidé de manger “normalement”.

Ça a été un processus long et ardu. Mais j’ai à peu près réussi. Je suis maintenant à un poids normal, je sais quand j’ai faim et quand je suis rassasiée et les gens me laissent relativement tranquille.

Cela dit, est-ce que je suis en paix avec mon poids et la nourriture? Non. J’ai pris conscience récemment du fait que je capote à chaque fois que je gagne un peu ou que je perds un peu de poids. J’ai à la fois peur de redevenir trop maigre et peur de devenir grosse, alors ma solution c’est de contrôler. Je n’ai jamais suivi de régime parce que je sais que je n’ai pas de poids à perdre et parce que franchement ça a l’air horrible, mais dans les faits, je m’inquiète tout le temps. Je me crée des règles dans ma tête et je suis toujours en train de calculer ce qui est trop ou pas assez de nourriture. J’ai l’air libérée, mais dans le fond, je suis toujours dans la même prison mentale.

Résumé

The Goddess Revolution est écrit par une fille bien normale, ancienne actrice et modèle, qui pendant plusieurs années a souffert de boulimie. Elle sait exactement ce que c’est de penser à son poids sans arrêt et d’essayer de le contrôler dans l’espoir de finalement devenir “acceptable” et, donc, heureuse. Sa solution n’est pas nouvelle : l’alimentation intuitive. Arrêter d’essayer de contrôler son poids. Reprendre contact avec son corps et manger ce dont on a envie. Faire un régime est la seule chose qui nous est interdite.

Parfois, il suffit que quelqu’un nous présente une idée de la bonne façon pour qu’elle résonne. Et moi, j’ai résonné.

Elle commence par raconter sa propre histoire, et, surtout, elle partage toutes les pensées qu’elle entretenait par rapport à son corps et à la nourriture. Et c’est ça qui est magique. Parce que ces pensées, quand elles sont inconscientes, dirigent notre vie. Quand elles sont couchées sur papier devant nous, on prend tout d’abord conscience de leur existence, puis de leur absurdité.

Est-ce que vous vous aussi, vous vous dites que si vous perdez 5-10 livres, vous pourrez enfin lâcher prise? Est-ce que vous aussi, vous vous pesez chaque semaine ou chaque jour et laissez le nombre qui apparaît sur la balance décider comment vous allez vous sentir? Est-ce que vous aussi vous dites que vous avez “relâché” en fin de semaine mais que lundi, vous allez vous reprendre en main?

Imaginez toute l’énergie mentale que vous avez gaspillé là-dessus. Toutes les soirées entre amis où vous passiez votre temps à vous demander si vous aviez l’air assez jolie, assez mince. À regretter ce que vous étiez en train de manger. À vous demander comment vous alliez rattraper ça le lendemain.

Horrible, horrible.

L’auteure nous propose plutôt de jeter sa balance aux poubelles (aujourd’hui, tout de suite) et à commencer à se voir comme une “déesse” (oui c’est quétaine, mais j’avoue que j’aime bien), à appeler son corps “elle”, et à se demander ce dont “elle” a besoin. Ça force le respect, non? Elle propose, en gros, de reprendre goût à la vie. De reprendre plaisir à cuisiner et à manger. De bouger parce qu’on en a envie, pas pour brûler des calories. De se trouver belle.

J’ai trouvé le message merveilleux. C’était inspirant, et ça m’a mis d’excellente humeur pendant deux jours entiers. J’ai vraiment l’impression d’avoir compris quelque chose. Et je suis très excitée par les possibilités que cette nouvelle vision du monde peut m’apporter.

2 commentaires

  • Josiane

    Quel bel article, Naïma! Merci d’avoir eu le courage de t’ouvrir! Tout comme “The Goddess Revolution”, ton article inspirera peut-être d’autres femmes qui vivent les mêmes problèmes. Bravo!