Littérature québécoise,  Romans policiers,  Se distraire

Une île dorée

Dès qu’il y a eu une accalmie de livres obligatoires et que j’ai eu le loisir de choisir ma prochaine lecture, je me suis dit qu’un petit policier serait parfait. J’avais dans ma pile le nouveau roman d’Anne Fleischman, et comme son premier roman, Cuba Libre, m’avait bien divertie, j’espérais que son deuxième puisse égayer une autre fin de semaine confinée. Je ne me suis pas trompée.

Résumé

Jean-Jacques Rousseau, un joyeux gynécologue à la retraite, décide de retourner sur Golden Island, où il passait ses étés quand il était jeune. Avec sa peau noire, son sac de plastique et sa veste jaune canari, il détonne au milieu des touristes millionnaires, blancs de peau et de vêtements, qui ont commencé à affluer sur l’île il y a quelques années. Il espérait tout retrouver tel que dans ses souvenirs : il s’apercevra bien vite à quel point il était naïf. À peine arrivé, il devient intimement impliqué dans un meurtre qui révélera que derrière le glamour de Golden Island, tout n’est pas si doré…

Impressions

Dès les premières lignes, j’ai retrouvé le style que j’avais découvert dans Cuba Libre : un peu loufoque, qui ne se prend pas trop au sérieux, mais accrocheur et bien ficelé. Je vois la touche d’une rédactrice : quand on aurait parlé d’odeur de friture, elle dit “graillon”, quand ou aurait parlé de plantes, elle dit “scirpe”. Rien de trop compliqué, je vous assure : juste assez pour garder éveillé. Les personnages sont vivants, les images sont vives, et comme avec tout bon roman bon policier, j’ai haleté dans les derniers chapitres jusqu’à la fin.

J’ai donc passé un très bon moment, et je recommande Une île dorée à tous ceux qui veulent s’évader quelques heures de la grisaille du confinement.