Une histoire de la lecture
Amies lectrices, amis lecteurs, nous partageons ensemble quelque chose de très précieux : nous connaissons tous le plaisir de lire. Si vous lisez ce blogue, c’est probablement parce que la lecture fait partie de votre quotidien depuis si longtemps que vous ne savez pas comment vous pourriez vous en passer. Vous connaissez certainement le calme et le plaisir qui nous envahit quand on se plonge dans un livre qu’on adore, et vous savez que la soif de lire en est une qu’on ne peut jamais tout à fait étancher. Peut-être que vous aussi, vous vous sentez désemparé quand vous n’avez plus rien à lire, et qu’une journée de vacances n’est jamais complète sans une bonne heure de lecture.
Et voilà, je deviens poétique (je m’en excuse, la mièvrerie n’est pas ma force). C’est ça qui arrive : quand je parle de lecture, je deviens comme gaga. Et c’est probablement à ça que pensait la personne qui m’a offert Une histoire de la lecture.
Résumé
Alberto Manguel est un grand amoureux de la lecture et des langues en général. Polyglotte, romancier, traducteur et auteur, on peut dire qu’il passe sa vie plongé dans les livres. Regardez-le dans sa bibliothèque personnelle de plus de 30 000 livres : à qui feriez-vous plus confiance pour parler d’amour de la lecture?
Dans Une histoire de la lecture, Alberto Manguel explore les raisons pour lesquelles les humains aiment lire. Plutôt qu’une recherche exhaustive, il s’agit d’un récit ludique, qui se base souvent sur des anecdotes historiques pour aborder un sujet plus vaste et qui se permet bien des détours, au gré de l’envie et des intérêts de l’auteur.
Impressions
Je n’aurais pas dit la même chose il y a quelques années, mais après avoir fait des études en littérature, je savais déjà beaucoup de choses qui sont expliquées dans ce livre. On m’avait expliqué que la lecture se faisait surtout à voix haute pendant très longtemps et que lire dans sa tête est un phénomène relativement récent. Je connaissais l’histoire de l’imprimerie, ce qu’était le livre avant et ce qu’il est devenu après, et plusieurs petits éléments du genre. Je ne connaissais pas les anecdotes précises que l’auteur utilisait pour faire son histoire de la lecture et qui étaient bien intéressantes, mais franchement, je ne pense pas qu’elles font partie des connaissances générales. En tant qu’athée convaincue, j’avais un peu de mal avec toute la religion qui était impliquée dans le récit, mais il faut bien admettre qu’elle a joué un rôle crucial dans notre histoire littéraire et qu’elle n’a rien d’ennuyant.
Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’amour de l’auteur pour la lecture qui transpirait à chaque page. Je pouvais remarquer, à mille et une petites remarques glissées çà et là, que je lisais les mots d’un confrère : quelqu’un qui aimait lire au moins autant que moi. J’avais bizarrement l’impression d’apprendre à mieux me connaître. C’est ça qui arrive quand on remarque qu’on n’est pas spéciale, et que le monde pullule de gens comme nous.