Littérature sentimentale,  Se distraire

The Lost Art of Keeping Secrets

J’ai découvert récemment un podcast avec lequel je suis immédiatement tombée en amour : Sentimental Garbage. Il se concentre exclusivement à la “chick-lit”: il veut nous donner la permission d’en lire sans gêne et nous fait des suggestions de lecture. L’animatrice, Caroline O’Donoghue, est drôle, elle pourrait visiblement parler de ses livres préférés pendant des heures sans aucun problème, et son accent est TROP adorable.

C’est là que j’ai pris l’idée de lire The Lost Art of Keeping Secrets. L’animatrice et son invité ne se pouvaient plus de dire à quel point c’était merveilleux : Caroline a même avoué à l’auteure dans l’épisode suivant qu’elle considérait son livre comme un des meilleurs du 20e siècle. Elles disaient qu’il était tellement bon qu’il restait en tête des années après l’avoir lu. Il fallait que je teste leur bon goût.

Résumé

Angleterre, années 50. Penelope vit dans un manoir qui pourrait abriter 200 personnes avec sa mère, qui a une beauté surréelle, et son frère, une star du rock en devenir. Son père est mort à la guerre, et depuis, un nuage noir plane sur la famille. Le manoir est trop cher à entretenir, et ils savent bien qu’un jour ou l’autre, ils vont devoir l’abandonner.

Puis, Penelope rencontre Charlotte. Une adolescente comme elle, mais magnétique, pétillante, et totalement hors du commun. Elles deviendront meilleures amies, avec en commun un amour inconditionnel pour Johnnie Ray. Penelope goûte enfin à la vie, et grâce à son amie, rencontrera son premier grand amour.

Impressions

Le livre est indéniablement charmant, pour plusieurs raisons. Le contexte lui-même est assez irrésistible : un manoir de rêve mais qui tombe en ruines, dans une Angleterre à mi-chemin entre la modernité et la ruralité. Penelope et Charlotte sont des adolescentes assez typiques pour qu’on puisse se reconnaître en elles mais assez spéciales pour qu’on les adore : elles vouent un culte démesuré à Johnnie Ray et portent beaucoup d’attention aux garçons et à leur habillement, mais Charlotte vit comme si aucune règle ne la concernait, dit exactement ce qu’elle pense et mange des pâtisseries pour trois à l’heure du thé. Penelope, elle, est un peu dans son ombre, mais sans aucune jalousie : elle a un coeur d’or et vit tout avec intensité. L’excitation qu’elle ressent quand elle se rend à une fête chic ou à un concert est tout à fait compréhensible et contagieuse. On croirait y être.

Et puis, il y a le frère de Charlotte. L’auteure affirme qu’écrire son personnage a été un réel délice : elle s’est imaginée le garçon qu’elle aurait aimé rencontrer quand elle était adolescente. Je ne l’ai personnellement pas adoré tant que ça, mais c’est vrai qu’il y a quelque chose d’à la fois mystérieux et mignon chez lui, et la manière dont la romance se construit peu à peu entre lui et Penelope est craquante.

Par curiosité, je suis allée voir qui était ce fameux Johnnie Ray, cet homme qui faisait s’évanouir les jeunes filles avant de se faire complètement éclipser par Elvis Presley. Je peux très bien m’imaginer avec un kick sur lui dans les années 50 :

Bref, j’ai été sous le charme. Meilleur livre du siècle, peut-être pas, mais ça rentre certainement dans les bons livres sentimentaux. C’est très bien écrit et ça fait rêver. Allez y jeter un oeil.