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Normal People

ÉNORME coup de coeur ici. Si vous vous demandez quel est mon genre de livre, vous avez votre réponse : c’est Normal People. J’ai fini le livre hier, et 5 minutes après j’étais en train de binge watcher la série sur CBC Gem. Je veux me baigner dans Normal People. C’est à ce point-là.

Résumé

Le livre suit la relation amoureuse compliquée entre Marianne Sheridan et Connell Waldron. Connell est un jeune homme populaire, joueur dans l’équipe de football de l’école, tandis que Marianne est solitaire, studieuse, et plutôt hautaine. Ils ont commencé à se parler puisque la mère de Connell fait le ménage pour la mère de Marianne, et bientôt ils ont commencé à faire l’amour tous les soirs, mais Connell ne veut surtout pas que ses amis l’apprennent. Même s’il aime réellement Marianne, comme tout jeune garçon stupide, sa peur du rejet fait qu’il la rejette, elle. Ils resteront néanmoins amis/amoureux, en alternance, pendant des années.

Impressions

J’aime les romances, mais on le sait tous, elles sont rarement réalistes. Les personnages sont tout le temps parfaits, ou plutôt juste assez imparfaits pour être attachants, les circonstances de leur rencontre sont souvent invraisemblables, et leur amour est juste impossible, trop idyllique pour être vrai.

Dans Normal People, enfin, on assiste à une histoire d’amour crédible. Même si on a une différence de classe sociale (la mère de Marianne est très riche, celle de Connell est femme de ménage), on n’est plus au 19e siècle, et ce n’est pas un vrai obstacle. C’est simplement une excuse pour Connell pour ne pas se montrer trop vulnérable et faire le con, comme sa mère, qu’on aime beaucoup, lui fait d’ailleurs remarquer.

J’ai senti dès les premières pages que ce n’est pas un roman habituel. Tout est trop honnête, trop réaliste. Les dialogues sont excellents, pas parce qu’ils sont particulièrement brillants, mais parce qu’ils ont l’air tellement réels. Marianne et Connell se parlent comme se parlent deux adolescents gênés et maladroits, mais on sent quand même la connexion qui se crée tranquillement entre eux. C’est magnifique.

C’est aussi un peu troublant. Je ne sais pas pour vous, mais les histoires d’amour entre adolescents me confrontent toujours un peu. Même si c’était probablement la chose que je recherchais le plus au secondaire, j’étais tellement jeune et maladroite et pleine d’émotions que rien de bien fructueux ne pouvait en sortir. Alors à chaque fois que j’entends parler d’une belle histoire d’ados, je me demande d’où sortent ces gens-là, et où est-ce qu’ils ont bien pu apprendre à être en relation. Dans ce livre, on assiste à tout ça : la maladresse des premières fois ou presque, le désir de bien paraître, le désir de ne pas se montrer trop émotif, les émotions blessées et à fleur de peau. Marianne et Connell sont amoureux, c’est certain, mais c’est loin d’être merveilleux.

Je vous avertis, il y a beaucoup de sexe dans ce livre, et encore plus dans la série. J’ai lu quelque part qu’il y avait en tout 46 minutes de sexe dans la saison, ce qui équivaut à environ un épisode et demi, sur une douzaine. C’est beaucoup. Mais la sexualité me dérange rarement, et celle-là est juste magnifique. Personnellement, j’en aurais pris plus.

J’ai donc adoré le livre, et particulièrement l’effet qu’il avait sur moi : il me plongeait dans un état de relaxation intense, presque méditatif. Peut-être parce que ça ressemble tellement à la vie réelle. Il m’a fait beaucoup réfléchir, et m’a émue très souvent.

Je le répète : un énorme coup de coeur pour moi. Je le recommande très très fortement.