The Great Gatsby
La dernière fois que j’ai eu un buzz sur un livre, c’était Normal People. Mon buzz actuel, c’est The Great Gatsby. Beaucoup de gens l’avaient comme lecture obligatoire un moment donné dans leur scolarité, mais je me disais qu’il faudrait que je le lise. C’est quand je me suis souvenue que ça se passait dans les années 20 (j’adore la mode des années 20), j’ai plongé. Hier, j’ai passé quelque chose comme cinq heures d’affilée à lire (ce que je ne fais pas souvent) et peu après j’écoutais le film (disponible sur Netflix). Le film est bien, mais le livre est un bijou qui vaut très cher.
Résumé
Nous sommes dans les années 20, en plein dans les années folles et en plein dans la prohibition. Nick Carraway, jeune homme qui ne sait pas encore trop quoi faire de sa vie, déménage à New York pour travailler dans la finance. Il loue une petite maison qui se trouve à être voisine du gigantesque manoir de Gatsby. Chaque vendredi, son voisin donne des fêtes immenses, phénoménales, où personne n’est invité mais où tout le monde se pointe. Et puis, un jour, Nick reçoit une invitation. Il se rend alors à la fête et rencontre son hôte, un homme fabuleux mais aussi assez louche. Des rumeurs courent à son sujet parmi la foule. D’où vient tout cet argent? Pourquoi donne-t-il ces immenses fêtes pour tous ces gens qu’il ne connaît pas? Certains disent même qu’il aurait tué un homme. Mais Nick, fasciné par Gatsby, se rapproche de lui, devient son plus proche ami, et découvre ses secrets.
Impressions
Ça m’a pris à peu près une page pour comprendre pourquoi ce livre est un classique. L’écriture est d’une telle beauté, j’étais comme subjuguée. Le narrateur, avec lequel on sympathise beaucoup, décrit ce qui se passe autour de lui de manière suffisamment précise et évocatrice pour qu’on sache ce qu’il pense de la situation sans même qu’il ait besoin de le dire explicitement. J’avais l’impression d’être dans l’action avec lui, de voir les qualités et les défauts de tous les personnages comme lui, de percevoir tout ce qui était grotesque et beau et admirable, sans même qu’il le dise. Ça, j’appelle ça de la maîtrise.
Je vous donne un exemple : alors que Gatsby est en train de raconter à Nick tous ses exploits, qui ont l’air plus grands que nature, et alors que Nick hésite entre le croire ou pas, il dit :
My incredulity was submerged in fascination now; it was like skimming hastily through a dozen magazines.
Ou pour décrire le naturel de deux de ses hôtes:
They knew that presently dinner would be over and a little later the evening too would be over and casually put away. It was sharply different from the West where an evening was hurried from phase to phase toward its close in a continually disappointed anticipation or else in sheer nervous dread of the moment itself.
C’est ce que j’ai préféré du roman. Mais l’histoire est très intéressante aussi : Gatsby est mystérieux et fascinant et on veut connaître ses secrets, le luxe est étourdissant, aucun personnage ne laisse indifférent, et il n’y a pas un temps mort dans le livre. J’étais simplement un peu déçue que (spoiler alert) Gatsby fasse tout ça par amour. Ça m’a tout à coup donné l’impression que c’était un peu cliché. Mais en même temps, ce n’est pas une histoire d’amour : c’est l’histoire d’un homme qui s’est brûlé en essayant de poursuivre un rêve qui n’en valait pas la peine. Ce n’est pas du tout quétaine. En tout cas, mon admiration est sans borne, et je suis très triste que les robes des années 20 ne soient plus à la mode.