
L’Empire bleu sang
Je me retrouve dans une drôle de position en tant que blogueuse qui a décidé d’écrire chaque semaine. Je lis un livre par semaine, pas de problème de ce côté. Souvent, j’aime le livre: dans ce temps-là, c’est facile, je laisse parler mon excitation. Parfois, je déteste le livre, et dans ce temps-là aussi c’est facile, je relâche mon côté noir. Mais quand c’est un livre que j’aime, mais sans plus, dont l’auteur pourrait être mon voisin? Qu’est-ce que je fais?
Résumé
Dans un univers alternatif, Québec, surnommée « l’Étoile du Nord », est la plus grande puissance du monde grâce à la découverte au XVIIe siècle de diamants bleus sous la ville.
Nous sommes en 1987, et cent ans plus tôt, la fête nationale s’apprête à passer à l’histoire. Le « Vraie Messie », un exalté qui a survécu après sept jours cloué sur une croix, rassemble ses fidèles pour affronter un certain « Grand Mal ». Ces fervents religieux, qui se sont troué la main en signe d’allégeance, ratissent la ville pour la « purifier ».
En réaction à cette montée inquiétante, l’Église demande de l’aide à un genre de scientifique fou qui a créé les Dogues d’Orléans, des bêtes inquiétantes et conçues pour tuer. Victor Notre-Dame est la fierté de ce scientifique : doté d’une force considérable et d’un sadisme horrifiant, il leurre ses ennemis par son apparence grotesque pour finalement les éliminer en deux temps trois mouvements. Et il est décidé à mettre fin à ce ridicule mouvement d’exaltés.
Impressions
L’auteur a de l’imagination, et il s’est amusé, c’est clair. L’histoire est complexe, même « casse-cou », comme il le dit dans son remerciement. Chaque chapitre a un narrateur différent, ça se passe sur deux siècles en parallèle, le monde qu’on connaît est complètement chamboulé, la structure politique aussi, pour créer un roman qui est à la fois de l’horreur, de la science-fiction et du suspense… Tout ça sur même pas 250 pages. Et j’ai quand même réussi à suivre.
Je me suis amusée. Victor Notre-Dame, mi-homme mi-bête à la force démesurée, fait selon moi le roman au complet. J’aurais aimé le voir dans un film. L’histoire est assez prenante, et le roman en général est facile à lire. Il y a un peu d’horreur, mais rien de quoi perdre le sommeil. Quant à la fin… ouin. Pas sûre de ça. Mais ça rentre dans le genre.
Ça en fait donc un livre bien ficelé et amusant. Mais qui ne m’a pas particulièrement inspirée. Est-ce que c’est moi, est-ce que c’est le livre… sûrement un peu des deux.
Il y a des semaines comme ça.

The Kiss Quotient

Betty Boob
Vous aimerez aussi

Roux clair naturel, de Fanie Demeule
16 Décembre 2019
Putain
16 août 2019