Se distraire

Bel Canto, d’Ann Patchett

Je suis pas mal sûre que j’ai mis ce livre dans ma liste parce que Laura Vanderkam en parlait sans arrêt dans son livre 168 heures. Et ce, avant que je me rende compte que je trouvais son livre très médiocre et donc que c’était peut-être pas la personne idéale de laquelle tirer des idées lecture.

Mais faut croire que les mauvais écrivains ont parfois des bons goûts. Bonne chance pour trouver quelqu’un qui dira que Bel Canto est médiocre.

Résumé

Le roman est inspiré de la Crise des otages à l’ambassade japonaise, qui a eu lieu en 1996. À l’occasion de l’anniversaire d’un homme d’affaires japonais influent, un pays sud-américain non identifié organise une soirée en son honneur, dans l’espoir qu’il décide d’investir dans le pays. Pour s’assurer qu’il accepte l’invitation, ils prennent les grands moyens : ils font venir la chanteuse d’opéra Roxane Coss. L’homme d’affaires ne peut pas refuser une occasion de la voir de si près. Roxane Coss est son idole, il en est presque amoureux.

Or, alors même que Roxane Coss commence à chanter, une bande de terroristes infiltrent le bâtiment et prennent tous les invités présents en otage. Ils voulaient le président du pays, sauf que ce président n’est pas là, il est resté à la maison pour regarder son téléroman préféré. Comme il y a des centaines de personnes présentes, ils décident de relâcher la plupart et de ne garder que ceux qui sont susceptibles de leur apporter une bonne rançon.

Les otages resteront prisonniers de cet endroit pendant des mois. Le temps qu’ils développent des relations inusitées et que leur situation, au départ si angoissante, finisse par devenir leur normalité dont ils n’ont plus réellement envie de sortir.

Impressions

C’était un très beau livre, ça c’est certain. Et le concept est génial : pas étonnant qu’un opéra et qu’un film en aient été tiré. Les personnages sont attachants, et la fin me restera en tête un bon moment.

Mais bien que tous les éléments aient été présents pour que je devienne folle de ce livre, je n’ai pas complètement accroché. Je crois que c’est parce qu’il était un peu trop théâtral : la chanteuse était d’un charme et d’une beauté tellement magiques, les amours qui se développaient était tellement romantiques, la musique avait un tel pouvoir sur les personnages… Il n’y a absolument rien de mal à ça, au contraire, mais je préfère quand c’est exprimé un peu plus discrètement. Là, j’avais l’impression de me faire prendre par la main et de me faire expliquer en détails comment il fallait que je me sente.

Mais l’auteure ne voulait pas être discrète. À la fin du roman, on a accès à une entrevue avec elle, et elle explique qu’elle voulait faire un roman opératique, rempli de drames et d’émotions fortes. Après tout, l’opéra est un peu le thème du roman, c’est logique (et brillant) que c’en soit la forme aussi.

Alors au final, c’est une question de goût. Peut-être que je si le relis dans une dizaine d’années, le charme va opérer, et il sera un coup de coeur. Il en a certainement le potentiel.

Français :

Anglais :