Une simple histoire d’amour – Tome 1: L’incendie
Louise Tremblay d’Essiambre est l’auteure qui vend le plus de livres au Québec. Elle en a écrit plus de 50, et ils se sont vendus à plus de 2,5 millions d’exemplaires.
Oui, c’est fou. Surtout que je n’avais jamais entendu parler d’elle. Il était temps que je fasse une bonne Québécoise de moi. Et comme je ne savais rien de ces romans, j’ai pris le premier tome de la série au titre le moins évocateur possible : Une simple histoire d’amour.
Résumé
Marie-Thérèse et Jacquelin Lafrance, parents de six enfants dans un village québécois durant les années 1920, ont vécu un grand malheur : leur maison a été complètement ravagée par les flammes, en même temps que la cordonnerie de Jacquelin. Heureusement, personne n’est mort, mais il faut maintenant trouver un moyen d’assurer la survie de la famille. Jacquelin prend alors la décision d’aller travailler dans les chantiers pour ramasser un peu d’argent pendant que Marie-Thérèse veille à la reconstruction de la maison. Malheureusement, l’incendie n’était pas le dernier malheur qui devait s’abattre sur la famille…
Impressions
J’ai un préjugé plutôt favorable envers les romans extrêmement populaires. L’intrigue est souvent incroyablement prenante et on se retrouve à les lire fébrilement, que notre ego approuve ou pas. J’ai par exemple beaucoup aimé lire Une femme libre de Danielle Steel, une sorte de Louise Tremblay d’Essiambre sur le speed.
C’est pour ça que quand j’ai commencé Une simple histoire d’amour, j’étais un peu déconcertée. L’événement le plus dramatique du livre, l’incendie, se produit avant même que l’histoire commence. C’est donc, en gros, l’histoire d’un couple qui travaille pour reconstruire une maison. Oui, c’est dur, mais pas tant que ça non plus. Marie-Thérèse a le support de sa tante qui lui offre le logement en attendant, et la reconstruction se déroule rondement. Quand Jacquelin part travailler au chantier, il est clair comme de l’eau de roche que quelque chose va se passer. Pas le choix, sinon l’histoire serait plate en maudit. Et en effet, Jacquelin se blesse. Mais il ne meurt pas, et il va finir par reprendre goût à la vie. Bref, je ne donne pas beaucoup de points à l’intrigue.
Du côté de l’écriture, rien de phénoménal non plus. Les phrases sont très simples, sujet verbe complément. Mais ça, je peux comprendre : quand on écrit 1000 mots par jour, on n’a pas le loisir de ciseler chaque phrase. Les dialogues en joual sont amusants, mais encore là, rien de nouveau sous le soleil.
Ce qui m’a le plus fascinée, c’est l’absence complète de sous-entendus. C’est probablement le livre qui m’a demandé le moins de réflexions depuis, sérieux, mon enfance. Tout, mais absolument tout, est explicite. On sait en tout temps ce qui se passe dans la tête de chaque personnage. Quand quelqu’un dit quelque chose d’un peu surprenant, on n’a pas le temps de se demander quelles étaient ses motivations : l’explication est dans la phrase suivante. C’est un peu troublant. J’ai lu que l’intériorité des personnages était entre autres ce qui rendait Louise Tremblay d’Essiambre si appréciée. Mais pour ma part, j’aime quand on fait un peu plus confiance à mon intelligence.
Je pense qu’il est inutile de dire que je ne lirai pas les tomes suivants de la série, mais je suis contente d’avoir coché cet élément dans ma liste.
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