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Véra (Mrs. Vladimir Nabokov)

J’ai lu Lolita, de Vladimir Nabokov, quand j’étais jeune. Trop jeune peut-être, je ne m’en souviens plus beaucoup et je n’y avais pas plus réfléchi que ça. J’avais donc un petit doute : est-ce que Vladimir Nabokov faisait l’apologie de la pédophilie, ou pas?

La réponse est non, et cette biographie de Véra Nabokov le prouve de la plus belle des façons. Il n’avait que faire des nymphettes, il n’avait d’yeux que pour sa femme.

Résumé

L’histoire d’amour entre Véra et Vladimir Nabokov est considérée par beaucoup comme l’une des plus belles du 20e siècle. Véra avait une admiration indéfectible pour Vladimir : elle le considérait comme un génie de la littérature, connaissait ses textes par coeur, le défendait férocement quand elle le sentait attaqué, et travaillait à temps plein (et probablement plus encore) à taper des textes sous sa dictée, à traduire, réviser, gérer sa correspondance, négocier avec ses agents, etc. Il n’y a rien au monde qu’elle aurait préféré faire : vivre dans l’ombre de Vladimir était sa fierté et sa joie.

Vladimir, de son côté, ne pouvait se passer de Véra. Il passait toutes ses journées avec elle, et malgré cela, son visage s’illuminait dès qu’il la voyait arriver. Il lui écrivait encore des lettres d’amour même après 40 ans de mariage. Elle était sa fierté, sa meilleure amie, son grand amour, son bras droit. Elle avait un talent incroyable, même si elle ne l’aurait jamais avoué, et il lui faisait confiance en tous points.

C’est donc une belle histoire d’amour qui nous est racontée par Stacy Schiff, mais aussi l’histoire d’un écrivain de grand talent qui a connu un énorme succès surtout grâce à un roman sur la pédophilie.

Impressions

Ce livre est plus costaud qu’il n’en a l’air. J’ai fait de mon mieux pour le lire en une semaine; je le lisais tous les jours, dans l’autobus, en déjeunant le matin, le soir avant me coucher, mais malgré tout ça m’a pris quelques jours de plus.

Mais je suis bien contente de m’être pressée comme ça, parce que ça m’a permis de me plonger dans le livre. Et il y a quelque chose de magique à passer beaucoup de temps d’affilée dans un livre de qualité : on se sent dans un autre monde. Les mots de l’auteure teintent notre vision du monde; on y pense pendant la journée; on a hâte de le retrouver le soir. J’ai l’impression de connaître intimement deux êtres incroyables que je n’ai jamais rencontrés. Et c’est le genre de choses qui me font aimer la vie.