Psychologie,  Se renseigner

Pourquoi reste-t-on accroché à ce qui nous fait du mal?

J’ai une vie mouvementée. Jour après jour, les gens me bouleversent, que ce soit parce que je les aime, ou parce qu’ils me blessent. Et parfois, c’est les deux en même temps. Et je ne sais pas pour vous, je ne sais pas si je suis particulièrement sensible, mais quand ça m’arrive, ça me jette à terre.

Une amie m’a conseillé ce livre quand je l’ai appelée lors d’une de ces occasions ou une personne que j’aimais m’avait blessée. Je suis tout de suite allée le chercher à la bibliothèque.

Cette amie avait certainement son opinion sur la personne qui m’avait blessée : le livre parle surtout des pervers narcissiques, et de comment ils utilisent la fragilité des personnes qui ont l’angoisse d’être abandonnées pour les manipuler.

Je ne suis toujours pas convaincue si j’ai bel et bien une angoisse d’abandon, ou si la personne en question est un pervers narcissique. Mais ça fait du bien de le croire, le temps d’un livre. J’ai eu une certaine satisfaction à lire les symptômes du pervers narcissique, de fouiller pour trouver des traits semblables à la personne qui m’a fait du mal, et à les lui attribuer en se disant : “Voilà! Pourquoi il a été un tel connard.” Mais bien entendu, je ne suis pas dans sa tête, et je ne le saurai probablement jamais.

J’ai donc passé à travers presque tout le livre en essayant de déchiffrer le langage d’un psychanalyste Français (de France). Rien à voir avec mon dernier Pierre Morency, si éblouissant de clarté.

Tiens, un extrait pour vous donner une idée :

Nous avons repéré trois grandes phrases lors de l’évolution psychophysiologique de l’Homme et, à chacune de ces phases, différents types d’angoisse. Cette représentation est très pratique et très didactique. Mais comme tout échafaudage, il ne faut pas oublier de l’ôter dès que l’ouvrage est suffisamment avancé. En effet, il semble que l’Homme ne soit pas une chose en évolution mais une multitude de strates interdépendantes, même s’il semble que la strate suivante soit la même que la précédente qui  a évolué

Jusqu’à ce que je tombe sur cette affirmation : peu importe que la personne soit bel et bien un pervers narcissique. Il faut se redonner son propre pouvoir, et se poser la question : “Est-ce que je me sens bien avec cette personne?” Je n’aurais pu lire que ça, et ça m’aurait donné le même soulagement.

Pour vraiment comprendre ce livre, il faut un certain effort mental. Et j’avais probablement tellement envie de me réconforter en lisant les caractéristiques infâmes du pervers narcissique que je n’ai pas pris la peine de faire cet effort.

Mea culpa. Si vous le lisez, s.v.p, faites-moi un résumé moins subjectif.


Pourquoi m’as-tu abandonné(e)? Sortir de l’angoisse d’abandon, cesser d’être victime

Jean-Charles Bouchoux

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