Classiques,  Se distraire

Les Misérables, de Victor Hugo

Ce livre est probablement un des classiques dont j’ai le plus entendu parler de ma vie. Il m’a pris un mois à lire, et même si ce n’est pas constamment une lecture palpitante, je ne regrette absolument rien.

Résumé

Jean Valjean, à l’âge de 26 ans, vole un pain chez le boulanger. La raison de son vol: la misère noire. Il a sept enfants sous sa responsabilité, c’est l’hiver, et il est sans le sou. Malheureusement, il se fait prendre, et est condamné à cinq ans de bagne.

Ces cinq ans deviennent, après plusieurs tentatives d’évasion échouées, 19 ans. Il sort du bagne, la rage au coeur, alors qu’il est dans la quarantaine. Rejeté de tous en raison de son statut d’ancien forçat, une seule personne lui ouvre les bras pour lui offrir un abri : le Monseigneur Bienvenu, la personne la plus généreuse et à l’âme la meilleure et la plus pure que vous pouvez imaginer. Quand Jean Valjean tente de le voler, le Monseigneur, plutôt que de le condamner, lui offre encore plus. Bouleversé jusqu’au plus profond de son âme, Jean Valjean aspire alors à faire le bien partout où il va. Mais il devra se battre pour cela, car jusqu’à la toute fin de sa vie, il ne saura faire oublier son vol de pain.

Impressions

Jamais encore je n’avais lu un livre qui est de façon aussi évidente un classique. On dirait que Victor Hugo savait, en l’écrivant, que son texte allait perdurer. Il est certes un peu pompeux, mais très agréable à lire, et c’est probablement le texte de l’époque qui explique avec le plus d’éloquence comment la misère ne peut qu’engendrer encore plus de misère. Il a dû faire réfléchir bien des gens.

Ce livre va probablement vous tirer une larme, préparez-vous. Il est épouvantablement triste et frustrant, car il met en lumière la crasse de l’humanité tout en montrant sans arrêt des innocents qui souffrent et qui n’ont absolument aucun moyen d’améliorer leur situation. Quand je le lisais, Jean Valjean était pour moi la personne la plus gentille de la terre, et chaque nouvel obstacle qu’il rencontrait (il y en a beaucoup) me brisait le coeur.

Par contre, je mentionnais plus tôt que cette lecture n’est pas tout le temps palpitante, et je ne disais pas ça seulement pour mettre un peu d’eau dans mon vin. Vous allez tomber sur des dizaines et des dizaines de pages qui expliquent en détail des événements et des faits historiques qui sont apparemment complètement sans lien avec l’histoire qu’on suit, et vous allez brûler de l’envie de les sauter. On a droit, par exemple, à une description détaillée de la bataille de Waterloo, et à une histoire détaillée des égouts de Paris. On finit par y prendre un peu goût, mais il faut savoir que sans tous ces passages, on passerait sûrement de trois tomes à un seul.

Connaître la mythologie grecque (et des tonnes d’autres choses qui me sont tellement étrangères que je ne sais même pas elles appartiennent à quel domaine de connaissances) est certainement un atout. J’ai dû comprendre le sixième des références de ce roman. En tout cas, si j’avais eu la patience pour aller visiter Wikipédia en même temps, je serais plus mal plus savante aujourd’hui.

Cela dit, je vous conseille certainement de lire Les Misérables. Je sens qu’un trou dans ma culture littéraire est maintenant comblé, et j’ai eu beaucoup de plaisir au passage. Je comprends maintenant pourquoi j’en entendais autant parler.


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