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Le Petit Prince

Quand j’étais petite, moi et Le Petit Prince, c’était une grande histoire d’amour. Je n’ai aucune idée du nombre de fois que je l’ai lu, mais je sais que ma grand-mère avait une cassette du Petit Prince traduit en espagnol, et que moi, j’avais appris tous les dialogues par cœur. En espagnol. Je ne comprenais absolument rien à ce qu’ils disaient, mais je connaissais bien l’histoire, et je déclamais tout ça avec assurance en même temps que les gens à la télé.

À peu près 20 ans plus tard, je relis le Petit Prince en m’attendant à être un peu exaspérée, parce que c’est tellement cute et que c’est le deuxième livre le plus traduit au monde après la Bible. Et puis, je n’avais pas trop trippé sur l’Alchimiste de Paolo Coelho, un autre conte philosophique incroyablement populaire. Je sais, pas rapport.

Qu’est-ce qui est arrivé? J’ai pleuré. J’ai reconnecté avec mon enfant intérieur qui avait tellement aimé le livre et qui était bien triste que je n’ai pas pris la peine de le relire parce que j’étais devenue une adulte plate pleine de préjugés.

Quelle merveille. Sérieusement. On lit ça, et sans avoir besoin de l’avis de personne, sans être un expert, on sait que c’est un chef-d’œuvre.

Maintenant, plutôt de vous raconter l’histoire, que vous connaissez probablement déjà, je vous laisse avec mes citations préférées du livre. Bonne lecture!

Citations

Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin..

Il y a six ans déjà que mon ami s’en est allé avec son mouton. Si j’essaie ici de le décrire, c’est afin de ne pas l’oublier. C’est triste d’oublier un ami. Tout le monde n’a pas un ami.

Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi : “Je suis un homme sérieux! Je suis un homme sérieux!” et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon!

C’est tellement mystérieux, le pays des larmes.

Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons.

Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui.

Les hommes? Il en existe, je crois, six ou sept. Je les ai aperçus il y a des années. Mais on ne sait jamais où les trouver. Le vent les promène. Ils manquent de racines, ça les gène beaucoup.

Tu vois, là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé…

On ne connaît que les choses que l’on apprivoise.

On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.

C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

On n’est jamais content là où l’on est.

– Les enfants seuls savent ce qu’ils cherchent, fit le petit prince. Ils perdent du temps pour une poupée de chiffons, et elle devient très importante, et si on la leur enlève, ils pleurent…

– Ils ont de la chance, dit l’aiguilleur.

Cette eau était bien autre chose qu’un aliment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l’effort de mes bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau.

Quand on rougit, ça signifie “oui”, n’est-ce pas?

Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c’est doux, la nuit, de regarder le ciel. Toutes les étoiles sont fleuries.

Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire!

Et je pleure encore 😉