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Incontrôlable

Recevoir des services de presse est une vraie aventure : grâce à eux, je lis des livres que je n’aurais jamais lus autrement. Comme Incontrôlable d’Andrée-Anne Chevrier, un roman fantastique qui me donnait l’impression de regarder un film hollywoodien pour enfants. Je ne suis pas le public cible; j’ai donc essayé de me mettre dans la peau d’une jeune ado. Une expérience à la fois déstabilisante et enrichissante.

Résumé

Jonathan vit avec ses parents et ses deux soeurs sur Carca, une petite île perdue dans l’Atlantique. Une île bien agréable et plutôt paradisiaque, sauf pour une chose : c’est la seule famille de magiciens du coin. Les autres enfants ont déjà tendance à se méfier quand Jonathan, pour leur passer le sel, le fait flotter jusqu’à eux. Alors quand, dans un accès de colère, il fait exploser leur école, ça ne passe plus.

La famille de Jonathan s’en rend bien compte : il est incontrôlable. Sa magie est trop puissante, et quand il ressent des émotions fortes, c’est comme si elle prenait vie. Il doit apprendre à la contrôler. Il part alors avec ses soeurs à la recherche d’un professeur qui pourrait lui apprendre à le faire. C’est la première fois qu’ils sortent de leur petite île.

C’est alors qu’ils découvrent que les magiciens à l’extérieur sont considérés comme des êtres dangereux. Ils sont prisonniers dans des Réserves et privés de leur magie. Ça ne plaît pas du tout à Jonathan. Même que ça le rend très en colère…

Impressions

C’est difficile pour moi de faire une critique de ce livre. Je crois que la dernière fois que j’ai lu quelque chose du genre, j’avais 10 ans. Les phrases simples, les répliques un peu clichées, le mignon mélange d’amour inconditionnel et d’exaspération un peu exagérée que les frère et soeurs ressentent les uns pour les autres m’ont déstabilisée.

Mais en même temps, ce livre a réussi à me faire sourire plusieurs fois. Il y a des pirates qui naviguent dans les airs pour sauver des magiciens en détresse et qui se couvrent de papier bulle pour se protéger des méduses roses volantes. Il y a un personnage dont la forme de prédilection est l’escargot, et qui, dans sa forme humaine, en garde la peau couverte de mucus et les yeux globuleux qui partent dans tous les sens. C’est hautement sympathique.

Et puis, un roman purement d’aventure, il faut dire que ça fait du bien. Les rebondissements s’enchaînent, on ne perd pas de temps avec des descriptions exhaustives : la seule chose dont on a à se préoccuper, c’est ce qui pourrait bien se passer par la suite. Une vraie évasion.

Je suis rendue une adulte plate, mais je pense que si j’avais 12 ans, je me serais beaucoup amusée. Surtout que les fans n’ont pas à se limiter à un seul livre : maintenant, deux nouveaux tomes sont sortis. Des heures de plaisir.