Coups de coeur,  Romans policiers,  Se distraire

Dernier meurtre avant la fin du monde, de Ben H. Winters

Gros coup de cœur ici, et c’est un policier!

J’ai entendu parler de Ben Winters grâce à l’infolettre de Jeremy Anderberg, What to read next. Il parlait de Big Time, mais en mentionnant en passant la trilogie The Last Policeman, en la qualifiant de “criminellement sous-estimée”. Il a aussi comparé Big Time aux livres de Blake Crouch (Dark Matter, un de mes coups de cœur), ce qui m’a tout de suite convaincue.

J’ai passé à travers la trilogie en un temps record (une ou deux semaines), et les émotions qu’elle m’a fait vivre sur le coup, les rêves qu’elle m’a fait avoir la nuit et les réflexions qu’elle a suscitées le jour, en plus du simple plaisir de le lire, font que je ne peux pas manquer de la classer comme une de mes meilleures lectures.

Résumé

Une météorite va s’abattre sur la Terre dans six mois, c’est confirmé. Il n’y aurait pas eu moyen de le prévoir, les probabilités étaient trop faibles, mais que voulez-vous, nous y voilà. Dans six mois, l’humanité va s’éteindre, et on ne peut rien y faire.

Beaucoup de gens ont décidé de tout quitter pour aller réaliser leurs rêves avant de mourir; plusieurs se suicident; et certains continuent leur travail, parce qu’ils ne voient pas ce qu’ils feraient sinon. Le détective de l’histoire fait partie de cette dernière catégorie. Envers et contre tous, il décide d’élucider des affaires que le reste du monde, dans les circonstances, se contenterait bien de balayer sous la table. Et on en est bien heureux.

Impressions

J’ai aimé ce roman parce qu’il était un bon policier, de un. Les affaires que le détective résout sont toujours bien ficelées et plus complexes qu’on le croit. Le détective est un peu bizarre (après tout, c’est vrai, à quoi ça sert de résoudre un suicide suspect à quelques mois de la fin du monde?), mais ça le rend attachant. C’est une force stabilisante dans ce monde chaotique, une des seules personnes en qui on peut encore faire confiance. Il inspire le respect.

Mais ce qui a rendu cette trilogie mémorable pour moi, c’est le contexte. Voir le monde qui s’écroule tranquillement, 6 mois avant la vraie fin, était étonnamment émouvant. Le suicide/meurtre et les deux disparitions traitées dans la trilogie sont très touchantes, et le détective les approche avec beaucoup de compassion. La fin n’est pas impressionnante, mais elle est parfaite.

Je crois que ce livre habitera longtemps mes pensées.