Captifs
Si vous aimez souffrir pour rien, faites-vous plaisir. Mais sinon, ne lisez pas ça. J’ai un malaise juste à en parler.
Résumé
Ce ne sera pas long. Un psychopathe dont on ne connaît rien enferme 6 inconnus dans un bunker. Il leur donne de la bouffe via un ascenseur, jusqu’à ce qu’il n’en donne plus. Impossible de s’échapper. Tout le monde finit par mourir. Ce qu’on lit, c’est le journal que garde un des prisonniers. Voilà.
Impressions
J’avais entendu parler de ce livre via un podcast il y a déjà un ou deux ans. Les animateurs ont parlé de ce livre avec suffisamment d’enthousiasme pour que je sois sérieusement intriguée et que je le garde en tête tout ce temps. Ils disaient que c’était un livre marquant, original, et ils ont refusé de révéler le “punch” pour réserver le “plaisir” aux lecteurs. (Oui, beaucoup de guillemets.) Ils n’étaient pas les seuls à l’avoir aimé. En quatrième de couverture, j’ai pu apprendre que le livre a gagné la médaille Carnegie. Le Times a déclaré qu’il était “Monumental” et que “Tout le monde devrait lire ce roman.” On apprend aussi qu’il a été l’objet d’une vive polémique en raison de sa violence et de son nihilisme radical. Avouez que ça donne envie.
J’aime beaucoup l’expression “nihilisme radical” : c’est la meilleure description du livre que j’aurais pu donner. Le “punch” m’a été révélé simplement en feuilletant le livre, comme n’importe qui fait à l’occasion. Le format bizarre des dernières pages saute aux yeux : les chapitres sont de plus en plus courts, quelques lignes seulement. Pas trop compliqué de comprendre que ce n’est pas parce que le narrateur a réussi à s’échapper et qu’il vit heureux avec sa femme et ses enfants.
Il s’agit donc d’une lecture longue et pénible où on regarde six personnages plus ou moins attachants, avec plus ou moins de profondeur, perdre peu à peu tout le maigre espoir qu’ils avaient de s’échapper. À la moindre tentative d’évasion, ils se font punir sévèrement : plus de lumière, plus de chauffage, plus de nourriture, des bruits assourdissants en plein milieu de la nuit. À la fin on a carrément la nausée : on dirait que leur geôlier les a oubliés. Il n’y a plus de nourriture du tout, plus de chauffage, et éventuellement, plus d’eau.
J’ai gardé espoir jusqu’à la fin. J’ai essayé de rester positive. Je me disais que le fait qu’il n’y avait pas vraiment d’histoire était original en soi. Jusqu’à la dernière page, j’espérais que quelque chose de surprenant arrive, n’importe quoi. Mais non. Ça finit comme ça. Tout le monde est mort de soif, de faim et de froid.
C’est épouvantable. Ça donne mal au coeur. C’est profondément inutile. Tout le monde ne devrait pas lire ce livre. Et la traduction était assez mauvaise. J’admet tout de même qu’il a la qualité de ne pas laisser indifférent.