168 heures : vous avez plus de temps que vous pensez, de Laura Vanderkam
Les bons livres de développement personnel nous expliquent de façon claire et inspirante des choses qu’on savait, mais qu’on avait oubliées. Les livres de développement personnel médiocres nous donnent un énième mode d’emploi pour être heureux.
J’ai lu ce livre parce que quelqu’un a écrit dans une infolettre que ça changerait pour toujours ma vision du temps. Je l’ai fini en attendant toujours la révélation, qui, en fait, tient dans le titre. Vous êtes prêts? La voici.
Une semaine comporte 168 heures. 7 jours fois 24 heures.
C’est vrai qu’un chiffre de même nous fait dire “oh là là, c’est beaucoup! Mais dans la vraie vie je n’ai pas l’impression que c’est tant que ça!” Et l’auteure répond : si vous pensez manquer de temps, c’est que vous l’organisez mal.
Voilà. J’ai fait le petit exercice du livre, qui était de prendre en note mon emploi du temps en détails pendant une semaine complète. J’ai réalisé que je passais mon temps exactement comme je le pensais et que réorganiser ma gestion du temps ne va pas m’aider à calmer mon anxiété. Et qu’en fait le livre empirait probablement mon état, parce que j’étais constamment agacée par :
- Les multiples références au christianisme. Selon l’auteure, par exemple, étudier la bible, prier et aller à l’église le dimanche sont toutes des activités normales et saines. On se croirait en 1960. Personnellement, il n’y a pas meilleur moyen de me faire décrocher.
- La référence constante à l’exercice physique. Toutes les personnes qu’elle interrogeait disait passer quelque chose comme 7 heures par semaine, au moins, à s’entraîner. Et de l’exercice, pour eux, ce n’est pas une marche. En fait, on comprend que ce qui doit compter comme du “vrai” exercice c’est des entraînements pour un triathlon, courir sur un tapis roulant, faire 1h30 de yoga dans un studio, des choses comme ça. On se croirait dans un film hollywoodien.
- Le message sous-jacent comme quoi une bonne vie, c’est une vie productive dans tous les sens du terme.
Il n’y a rien de neuf là-dedans. N’importe qui d’un tant soit peu influencé par la culture américaine “sait” ces choses. Je n’ai pas besoin d’une soi-disant journaliste/experte en gestion du temps pour me le faire dire.
Oui, oui, il y a certaines choses intéressantes cachées quelque part là-dedans. Mais mon conseil : il y a de meilleurs moyens de passer vos 168 heures.