You Are Not Alone
Après un succès québécois qui a anesthésié mes capacités de déduction, j’avais soif d’un roman qui allait me stimuler. C’est pourquoi j’ai choisi You Are Not Alone, écrit par le duo de femmes Greer Hendricks et Sarah Pekkanen. On me promettait une lecture frénétique, pleine de suspense et d’énigmes à résoudre. Je n’ai pas été déçue.
Résumé
Shay a été épouvantablement malchanceuse. La fois où elle a manqué son métro de 22 secondes était la fois où une jeune femme, Amanda, a décidé de s’ôter la vie. Depuis ce temps, le regard vide d’Amanda juste avant qu’elle se jette sur les rails ne cesse de hanter Shay.
Un peu malgré elle, elle commence donc à développer un intérêt malsain pour cette jeune femme et, par la bande, pour son groupe d’amies en deuil, qu’elle rencontre aux funérailles. Ce groupe magnétique charme Shay et lui apporte un réconfort dont elle a énormément besoin. D’autant plus que le destin semble conspirer pour les réunir. Au point où Shay commence à se demander qui, de elle ou de la bande, est la plus fascinée par l’autre…
Impressions
Je dois dire que ce livre m’a happée. Les chapitres sont de la longueur parfaite pour passer une nuit blanche : assez courts pour qu’on n’ait pas toutes les informations qu’on veut, et juste assez longs pour nous accrocher. Chaque chapitre est consacré à un personnage, et on sait que ces personnages sont liés entre eux, mais on ne sait pas encore comment. Je me surprenais à muser là-dessus en plein milieu de la journée. Il n’y a pas trop d’invraisemblances dans l’intrigue, j’ai beaucoup aimé l’aspect technologique (avec Tinder, Google, GPS, caméras cachées et compagnie) et c’est agréable de lire un livre où à peu près tous les personnages sont des femmes.
Mais peut-on parler de l’attention démesurée portée à l’apparence des personnages quand ils sont féminins? Shay ne pouvait pas sortir de son appartement sans qu’on assiste d’abord à son processus de réflexion quant à son choix de vêtements. Pour une sortie au bar avec ses amies, doit-elle porter une blouse ou une robe? Peut-être une blouse, mais de quelle couleur? De quelle coupe? Avec des jeans ou une jupe? Et avec quels souliers? Quels bijoux? Avec une montre de quelle marque? Quand elle sort pour jogger, même si elle fait son choix en hâte (parce qu’après tout, elle va juste jogger et ON S’EN FOUT), on sait quelle est la marque de ses leggings et de ses souliers et de quelle couleur est son t-shirt. Ça n’apporte rien à l’intrigue et c’est franchement plate. Il me semble que si le personnage principal était un homme, on ne saurait à peu près rien de ce qu’il porte. Et ce serait parfait comme ça.
Et puis, les deux soeurs qui sont en quelque sorte les leaders de la bande de femmes sont d’une beauté surnaturelle et très conventionnelle. Mince mais opulentes, elles ont de longs cheveux brillants, portent des vêtements trop chers et des bijoux luxueux et leurs yeux sont chatoyants. C’est comme ça qu’elles charment tous ceux autour d’elles, hommes comme femmes. À lire entre les lignes : si elles étaient laides, elle ne pourraient pas faire ce qu’elles font.
J’ai trouvé ma lecture hautement divertissante et je vous la conseille. Mais pour le “girl power”, meilleure chance la prochaine fois. Le livre est de son temps, oui, mais pas tant que ça.
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