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The Secret Commonwealth – The Book of Dust volume 2

Après l’énorme coup de coeur que m’a inspiré La Belle Sauvage, ce n’était même pas une question : il fallait que je lise le deuxième. Ce que j’ai fait avec mon amoureux. On lisait à voix haute, chacun un paragraphe. Le rêve. Même si ce deuxième tome nous a laissés un peu plus mitigés.

Résumé

Ça va mal entre Lyra et Pantalaimon. Leur relation n’est pas sortie indemne de la décision déchirante de Lyra d’abandonner Pantalaimon pour pouvoir rejoindre son ami Roger au royaume des morts à la fin d’À la croisée des mondes. Si inséparables auparavant, ils sont désormais incapables de se supporter. Leur plus importante source de désaccord est le nouvel intérêt de Lyra pour deux auteurs, un philosophe et un romancier, qui tous deux encensent la raison au-delà de tout le reste.

Pantalaimon a donc pris l’habitude de faire de longues promenades la nuit, sans Lyra. Durant une de ses promenades, il assiste au meurtre étrange d’un homme qui, dans son dernier souffle, lui confie un secret dont les ramifications s’étendent bien plus loin qu’ils peuvent l’imaginer. Pantalaimon et Lyra entreprendront donc une quête, séparément, pour élucider pas un pas un mystère plus grand qu’eux.

Impressions

Ce n’était pas évident d’écrire un résumé de ce livre-là, et c’est une de mes principales critiques : l’histoire est très compliquée. Nous suivons parallèlement une demi-douzaine de personnages dans leurs quêtes respectives, toutes reliées de manière pas toujours très claire, ce qui rend le tout difficile à suivre. Et on était deux à y porter attention.

La quête de Pantalaimon m’a laissée particulièrement perplexe. Puisqu’il croit que Lyra a perdu son imagination, il part la chercher. Je n’ai pas compris ce qu’il entendait par là ni comment il comptait faire, et j’ai trouvé que les complications étaient beaucoup trop graves et fréquentes pour ce but un peu ésotérique.

Ce volume est quand même intéressant et il en vaut la peine, je ne veux pas insinuer le contraire : l’univers de Lyra acquiert une profondeur inespérée. L’auteur a vraiment grandi avec ses lecteurs. Si la trilogie À la croisée des mondes et La Belle Sauvage convenait à absolument tous les âges, à partir du Secret Commonwealth, on change de registre. C’est beaucoup plus violent, plus graphique, plus sombre. Lyra n’est pas du tout dorlotée par la vie, et on sent son désespoir. L’aventure est un peu moins palpitante et fluide, elle est plus politique, plus noire, et plus ardue pour le lecteur.

Ce n’était pas le coup de coeur pour ce volume aussi, mais il faut le lire quand même. De toute façon, qui ferait autrement? Si on s’est rendus là, c’est qu’on est des fans, et on sait qu’on ira jusqu’au bout.