Se distraire

Le vol du corbeau

Wow, quelle mauvaise brique de 830 pages. Et wow, je l’ai terminée.

Je sais pourtant qu’on n’a pas de temps à perdre dans la vie. Il y a tellement de livres extraordinaires disponibles, c’est presque un crime de lire un navet. Je me le suis souvent répété pendant ma lecture, mais quelque chose m’a retenu de fermer le livre avec dédain. Ce que c’est est encore un peu un mystère pour moi.

L’histoire?

En gros, c’est celle de Madeleine. Petite fille, elle vit à Centralia, un village du Canada qui se trouve à être la base de soldats de l’armée de l’air. C’est un village de transition, puisque personne n’y reste très longtemps. La famille est normale, typique de l’après-guerre. Des parents mariés, un petit garçon et une petite fille. Ça, c’est les quelque 200 premières pages.

Bientôt, on comprend que le professeur de Madeleine l’abuse sexuellement, ainsi que quelques autres filles de sa classe. Pendant ce temps, son père aide un russe à entrer au pays en toute illégalité.

Vers la 500e page, une petite fille se fait assassiner. Un procès a lieu, on enferme un innocent.

Madeleine grandit, devient une comédienne lesbienne à succès. Un autre 300 pages.

Et enfin, le punch du siècle : elle déduit qui est responsable du meurtre de la petite fille.

La fin.

Si ça avait été un livre de suspense, j’aurais pu expliquer ma persévérance. Mais à 800 très longues pages, ce n’en est pas un.

Le style?

Tout se passe lentement, tout est détaillé, il n’y a pas vraiment d’action, un vrai roman de campagne. Et pourtant, encore une fois, ce n’en est pas un. Les descriptions ne sont pas particulièrement belles et elles sont souvent inutiles.

Quand je disais à mes amis que je lisais un livre plate, ils me demandaient tous pourquoi je continuais à le lire. Et je disais que c’est parce que j’aime bien les livres plates. C’est zen, ça ne suscite pas beaucoup d’émotions, on sent qu’on a tout le temps du monde. On peut laisser de côté le livre pendant une semaine complète sans qu’il nous manque. Moi, je trouve ça plutôt chouette.

Les personnages?

Un critère d’un bon livre pour moi est si les personnages sont suffisamment réalistes pour qu’on puisse s’y identifier. Le roman était très réaliste, mais les personnages manquaient de profondeur. Je ne les comprenais pas. Madeleine était loin de moi, elle était un peu étrange, je ne l’aimais pas trop. Son frère est souvent mis en scène, mais malgré tout on ne le connaît pas non plus. Et ses parents sont tellement clichés, ça met mal à l’aise.

Mon hypothèse

J’ai malgré tout terminé le livre pour deux raisons principales : sa lenteur et sa grosseur. J’aime les livres plates, et un gros livre représente un défi pour moi. Je veux le relever. Et quand je lis 200 pages sans que rien de significatif ne se soit produit, je m’attends à un miracle par la suite. Même s’il ne vient jamais.

Si vous avez des suggestions de livres à la fois longs, plates et bons, s.v.p aidez-moi.


Le vol du corbeau

Ann-Marie MacDonald

24,95 $