Le meilleur des mondes
Y a-t-il un livre que vous avez honte de ne jamais avoir lu? Dans mon cas, c’était Le meilleur des mondes. Je n’avais aucune excuse. C’est un classique, plutôt court (300 pages environ), et était apparemment agréable à lire. Mais ce qui m’a décidé, c’est la série Brave New World. Basée sur le roman, non seulement l’attrait du concept est garanti, mais elle est également très alléchante pour les yeux (je dois avouer que les scènes d’orgie entre humains parfaitement beaux y sont pour quelque chose). Les critiques sont mauvaises et elle a été annulée, mais que voulez-vous, j’aime bien.
Le roman n’a en fait pas grand-chose à voir avec la série. Et, même si ça me gêne un peu, je dois avouer que ça m’a déçue.
Résumé
Dans un futur lointain, tout le monde est heureux, tout le temps; une drogue sans effet secondaire appelée “soma” distribuée librement et gratuitement le garantit. Il n’y a plus de père ni de mère : les bébés naissent en éprouvette et sont génétiquement modifiés pour appartenir à des classes distinctes qui ont chacune leur fonction dans leur société. Ils sont conditionnés dès leur plus jeune âge afin d’aimer leur condition et de ne pas se poser de questions. La faim et la pauvreté n’existent plus. Il n’y a plus de maladies. C’est un monde “parfait”, entre gros guillemets.
Mais toute l’humanité ne vit pas dans ce cocon de béatitude. Il reste encore des “sauvages”, des humains qui vivent encore de façon primitive : ils pratiquent la monogamie et font des enfants, vivent des émotions violentes et doivent se battre pour survivre. Le contact entre les deux mondes doit se faire avec beaucoup de précautions, car qui sait ce en quoi cela peut résulter…
Impressions
Le concept est excellent. On a envie de tout savoir à propos de cette société future à la fois utopique et dystopique. D’autant plus qu’elle n’a pas l’air si farfelue : techniquement, peut-on se dire, on aurait les moyens de la créer.
Mais le livre est trop court. On a à peine le temps d’effleurer la surface de ce monde intriguant. Les personnages restent des inconnus jusqu’à la fin. Les “sauvages” sont des représentations caricaturales des sociétés dites primitives, et la finale m’a simplement laissée légèrement perplexe, à la limite de l’indifférence totale.
Et puis parlons de la langue. Très souvent, j’avais la bizarre impression de comprendre sans comprendre. Le vocabulaire et les tournures de phrase étaient étranges, comme si elles avaient été mal traduites : par exemple, les femmes étaient constamment qualifiées de “pneumatiques”, ce qui, il me semble, ne veut absolument rien dire. Les dialogues étaient souvent difficiles à suivre et sonnaient artificiels, et les chansons et slogans étaient loin d’être accrocheurs. Peut-être que c’est voulu ainsi, mais si c’est le cas, je n’ai pas compris pourquoi.
Au moins, je peux dire que je l’ai lu. Check. Je vais maintenant continuer ma mauvaise série.