Littérature québécoise,  Littérature sentimentale,  Se distraire

Gin tonic et concombre

Wouhou, de la “chick lit”! Depuis le temps que j’en entendais parler! Apparemment, ce genre de livres est un péché mignon. Ils sont légers, ils se lisent en un clin d’oeil et jouent en plein dans les cordes sensibles des femmes, qu’elles veuillent se l’avouer ou non. Ils sont aussi un tantinet sexiste, et parlent (encore et toujours!) d’amour. Pas de l’amour romantique à la Roméo et Juliette, mais plutôt de l’amour de tous les jours, décevant, passionné ou déraisonnable, de gens qui ne savent pas toujours exactement ce qu’ils veulent dans la vie. Un amour humain, tellement banal qu’on ne comprend pourquoi les filles aiment tellement s’y plonger, comme si elles ne pensaient qu’à ça.

Mais moi je suis une fille, et j’avoue que j’aime ça, les trucs de filles. J’aime les magazines féminins qui parlent de beauté et de relations de couple, j’aime les comédies romantiques. Je n’avais juste jamais osé lire de la “chick lit”, comme si c’était vulgaire d’associer la littérature à des préoccupations aussi basses.

Heureusement, j’ai changé, grâce à mon initiation à des phénomènes comme Harlequin ou Danielle Steel. Selon moi, un livre ne peut pas être mauvais s’il réussit à nous tenir en haleine tout le long, à nous faire rire, ou s’il nous laisse avec des émotions durables. Gin tonic et concombre fait officiellement partie de cette catégorie de livres.

L’histoire pourrait se dérouler à deux coins de rue de chez nous. Une fille, son coloc dont la personnalité n’est pas très développée, son ex et un gai excentrique et hautement cocasse forment une gang d’amis totalement synergique. Ils se voient tous les jours, et à chaque fois, c’est le délire. Ils rient, ils s’extasient, ils se fâchent et ils se taquinent tellement exagérément qu’on se croirait dans un vaudeville. Et leur sujet principal : les histoires d’amour.

Franchement, la fille a de la chance. Avoir autant d’amis gars qui se passionnent de ses petites histoires, qui la réconfortent dans ses insécurités et qui l’accompagnent dans tous les aspects de sa vie, c’est ce que toutes les filles souhaiteraient. Elle n’a aucune compétition, et jouit d’une sécurité tranquille auprès de gars qui sont tous plus ou moins attirés par elle (sauf le gai, bien sûr).

Un jour, elle rencontre Gabriel, le prototype du prince charmant mystérieux : le beau docteur aux yeux profonds (bleus, je crois, avec des cheveux foncés). Complètement gaga, elle est éberluée quand il lui envoie des fleurs et l’invite à dîner. Mais ce ne sera pas de tout repos. On n’est qu’au quart du livre : les trois quarts qui suivent sont consacrés à la poursuite de cette histoire compliquée entre deux humains qui ne savent pas trop ce qu’ils veulent et de celles de tous ses amis.

Ça m’a pris plusieurs pages avant de trouver ça potable. Les personnages sont très clichés, les dialogues me faisaient penser à la série Friends, et l’écriture est plutôt minimaliste. Puis, je me suis surprise à rire, souvent et à haute voix. La personnage principale est une chialeuse sympathique, et elle a le don de faire ressortir le ridicule de toutes les scènes et de tous les personnages. C’est irrésistible, tout simplement. Au point où j’y pensais toute la journée et que j’avais hâte au soir simplement pour continuer l’histoire (qui n’est pas exactement trépidante, mais justement : c’est tellement proche de nos propres vies…)

Les gars : n’y touchez pas. Mais les filles : je suis prête à parier, vous allez aimer.


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