La Révolution du sommeil
Parfois, je jurerais que mon inconscient conspire pour prendre soin de moi.
J’ai eu des problèmes avec ma Kobo dernièrement. Elle est super et je l’adore, jusqu’à ce que je me retrouve prise avec des problèmes mystérieux d’autorisation apparemment hyper communs et que je ne peux plus lire mes livres empruntés à la bibliothèque. Il me semble que c’est pas sensé être broche à foin ces affaires-là.
Bref. Tout ça pour dire que j’ai fait plein de tests, j’ai emprunté plein de livres absolument inconnus, que je trouvais en tapant des mots au hasard dans la barre de recherche, et un de ces mots au hasard était “sleep”. Tiens tiens. Juste pendant mes vacances, où j’ai tout le loisir de dormir comme je veux. Et ça adonnait que j’avais déjà entendu parler quelque part de The Sleep Revolution, par Arianna Huffington, la co-fondatrice du Huffington Post. Alors quand j’ai finalement réussi à faire fonctionner ma liseuse (téléchargez Abobe Digital Editions 3.0 tout le monde), j’ai pu commencer ma propre petite révolution.
Résumé
Arianna Huffington a fonctionné pendant trop longtemps sur environ quatre heures de sommeil par nuit. Jusqu’à ce qu’elle s’effondre littéralement d’épuisement. Un jour, elle s’est réveillée dans un bain de sang, avec une pommette cassée et une coupure au-dessus de l’oeil. Les médecins lui ont nommé l’évidence : elle manquait de sommeil.
Cet événement a été pour elle une révélation. Elle a réalisé à quel point notre société banalise le sommeil, et quel impact cela a sur nous. Selon elle, pour changer la situation, il ne nous faut rien de moins qu’une révolution. Et c’est ce qu’elle tâche de nous convaincre dans The Sleep Revolution.
Elle n’a pas eu besoin de chercher bien loin pour trouver ses arguments. Les preuves scientifiques des impacts du manque de sommeil abondent : irritabilité, stress, manque de concentration, risque augmenté de contracter de multiples maladies désagréables, dégradation des relations interpersonnelles, etc. Quand on dort mieux, on vit mieux. Sans compter que dormir, c’est tellement agréable.
Impressions
J’ai négligé mon sommeil dans les derniers mois. Normalement, je supporte très mal le manque de sommeil, mais dernièrement j’étais tellement occupée et tellement excitée que je m’en rendais moins compte. Je devais fonctionner sur l’adrénaline, je ne sais pas trop. Et je me disais qu’après tout, six heures de sommeil par nuit, c’est pas si mal non plus.
Erreur. Mon excitation s’est rapidement changée en stress pur, et à l’approche des vacances, j’étais écoeurée de la vie. Ça me prenait toute mon énergie pour faire la moindre petite tâche, et mon plus grand rêve était de me coucher et de ne rien faire pendant des jours et des jours. C’est d’ailleurs pour ça que je n’ai pas publié de critique dans les deux dernières semaines.
Et là, j’ai lu The Sleep Revolution. Très efficace. À chaque fois que je le prenais, j’avais envie de dormir, et c’est exactement ce que je faisais. Il m’a également rappelé des astuces de base : maintenant, je m’efforce de ne plus regarder d’écrans au moins une heure avant d’aller me coucher, je laisse mon téléphone dans le salon, je pars mon petit diffuseur d’huile essentielle de lavande dans ma chambre, et je lis jusqu’à ce que je m’endorme. Je m’efforce de faire un minimum d’exercice dans la journée, parce que sinon je dors moins bien, et si je me lève trop tôt pour une quelconque raison, je me recouche (j’adore particulièrement me lever, déjeuner, et me recoucher.) Grâce à tout ça, j’ai dormi des 10-11 heures par nuit depuis une semaine. C’est génial.
Je commence également à porter attention à mes rêves. Le livre y consacre un chapitre, car ils peuvent nous motiver à vouloir dormir : les rêves sont une porte vers notre inconscient, et les noter peut nous donner beaucoup d’informations sur notre état d’esprit et sur notre vie. Je le sais bien, je suis avec mon amoureux actuel à cause d’un rêve récurrent.
Ce livre est écrit comme par une journaliste, c’est-à-dire pas très poétiquement. Il très factuel, avec quelques petites blagues ici et là, sans plus. Ce n’est donc pas l’histoire personnelle d’Arianna ni sa prose qui m’ont inspirée, mais les faits parlent amplement pour eux-mêmes.
C’est mon petit cadeau pour vous en cette fin d’année. Lisez ce livre, dormez pendant les vacances, et si vous êtes condamnés au télétravail à cause de la pandémie, profitez-en au moins pour dormir un peu plus longtemps.
Je vous souhaite de bien dormir et de bien lire en 2022!