Une année en Provence : loin de la grisaille et des troubles alimentaires
C’est parfois frustrant comme ma mère me connaît bien. Elle me prête ce livre en me disant : “Je pense que tu vas l’aimer.” Et hop, je me retrouve plongée dans mon humeur romantique de quand j’avais 8 ou 9 ans, quand je lisais avec passion la série “Anne… la maison aux pignons verts“.
Difficile de ne pas rêver quand on lit ce roman. Deux Anglais retraités déménagent en Provence, et découvrent le bonheur du beau temps, de la bonne bouffe et des horaires élastiques. Une histoire vécue : l’auteur est un ancien publicitaire qui quitte Londres et New York pour venir vivre et écrire en France. Le roman, séparé en chapitres d’un mois chacun, retrace leur vie pendant leur première année.
Vraiment, j’étais toute joyeuse. Je revenais presque à l’enfance. Je riais tout haut du nom des chèvres d’une course de chèvres dans le village (Bichou, Tisane, Nénette et Totoche), au risque d’avoir l’air ridicule (j’ai appelé ma propre perruche Bibou, alors je risque pire).
Tout le long, le couple, adorable et plein de complicité par ailleurs, s’empiffre élégamment. En Provence, tout le monde mange, et se fait un point d’honneur de bien manger. Si on reçoit un appel entre midi et quatorze heures, c’est que c’est un étranger, car aucun local ne serait assez fou pour interrompre l’heure du dîner. Ils mangent de la viande fraîche, du fromage local, des légumes encore chauds de soleil, du pain craquant, le tout baigné dans de l’huile d’olive, et ils boivent du vin et du pastis comme de l’eau. Ça rend nos petits plats de l’épicerie bien tristes.
Ça va rejoindre tous ceux qui ont un tant soit peu l’amour de la campagne, des horaires qui s’ajustent au temps d’ensoleillement et des petits plaisirs des vacances.
P.S. Mon amie m’a parlé d’un livre très semblable, qui se déroule en Italie, du genre “Une année en [ville en Italie]”, mais on ne souvenait plus du nom. Des idées?
Peter Mayle
13,46 $